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Alerte LGV !

Nous reproduisons in extenso la plaquette dédiée du SNEG. S’informer, c’est se protéger !

LA LGV PEUT CAUSER DE GRAVES INFECTIONS ANALES ET DES ORGANES GENITAUX. SONT LE PLUS EN DANGER LES HOMMES BAISANT SANS PRESERVATIF OU PRATIQUANT LE FIST SANS GANT. LA LGV SE TRAITE FACILEMENT LORSQU’ELLE EST DEPISTEE PRECOCEMENT.

Qu’est-ce que c’est ?

La lymphogranulomatose vénérienne (LGV) ou maladie de Nicolas-Favre et Durand est une Infection Sexuellement Transmissibleancienne, très contagieuse, réapparaissant depuis deux ans en France et en Europe chez les gays, peu après la résurgence de la syphilis. La LGV est une maladie provoquée par une bactérie particulièrement agressive de la famille des chlamydiae, provoquant : chancres, pustules, puis infection des ganglions et organes génitaux.

Comment se transmet la LGV ?
Par contact entre une muqueuse infectée (anus, rectum, vagin, gland, bouche, gorge) ou un liquide sexuel infecté (sperme, liquide pré-séminal, sécrétions vaginales) ou un suintement plus ou moins purulent de la verge, de l’anus, du vagin ou de la gorge et une muqueuse d’une personne saine. Les doigts, des objets non désinfectés (godes) ou ayant déjà été utilisés avec d’autres partenaires (gants, capotes) peuvent être porteurs d’un liquide infecté.

Le plus souvent, c’est :

– BAISER OU SE FAIRE BAISER SANS CAPOTE,
– FIST SANS GANT,
– ACCESSOIRES (gode, butt-plug, embout de douche, etc.. mal nettoyés et/ou mal désinfectés, dans tous les cas, évitez de partager les accessoires !)
– RAPPORTS SEXUELS AVEC PLUSIEURS PARTENAIRES SANS LA PRECAUTION ELEMENTAIRE DE CHANGER DE CAPOTE OU DE GANT AVEC CHAQUE PARTENAIRE.

Comment se manifeste la LGV ?

Etape 1 : De trois jours à trois semaines après avoir été infecté, apparaît une petite blessure indolore (ulcération, vésicules) où les bactéries sont entrées (bouche, anus, urètre, gland, vagin). Parfois cela passe inaperçu, sauf pour l’urètre (canal allant de la vessie et débouchant à l’extrémité du gland), la LGV provoque alors une sensation de brûlure en urinant.

La LGV est très contagieuse et ne guérit JAMAIS sans un traitement antibiotique adapté.

Étape 2 : De 10 à 30 jours après (ou même plus tard) vous pouvez avoir une infection des ganglions (souvent à l’aine) provoquant douleur et fièvre, parfois les ganglions se percent avec écoulement de pus par les trous (fistules). Des maux de tête sont possibles.

La LGV anale provoque une inflammation douloureuse de l’anus (écoulement de sang, pus), avec des difficultés pour aller à la selle. Elle peut provoquer des abcès et des ulcères anaux accompagnés de fièvre.

La LGV dans l’urètre (gland) provoque une sensation de brûlure en urinant, accompagné parfois par des ganglions à l’aine pouvant devenir purulents et très douloureux. La LGV dans la bouche provoque une inflammation de la gorge persistante et douloureuse accompagnée parfois par des ganglions autour du cou, parfois sous les bras.

Étape 3 : La LGV non traitée est une infection grave pouvant causer de sérieux problèmes de santé. Au niveau anal, des excroissances ressemblant à des hémorroïdes peuvent apparaître, ainsi qu’une infection des organes génitaux, une intervention chirurgicale peut être nécessaire en urgence pour évacuer les abcès.

Comment la dépister ?
En consultant son médecin traitant ou un médecin de dispensaire antivénérien (DAV) en cas de symptôme évocateur le dépistage consiste en un prélèvement local de l’écoulement s’il existe (urètre, anus, vagin, gorge), une recherche de chlamydiae dans les urines, parfois un test sanguin recherchant les anticorps anti-chlamydiae (sérologie chlamydiae trachomatis).

Comment cela se traite ?
Jusqu’au deuxième stade, la LGV se traite facilement avec 3 semaines d’antibiotique (doxycycline 100 mg matin et soir) et ne laisse aucune séquelle. Ce traitement n’immunise pas (ne protège pas) contre une nouvelle contamination. Au troisième stade, une intervention chirurgicale peut être indispensable suivie de 4 à 6 semaines d’antibiotique. Des interventions chirurgicales réparatrices peuvent être nécessaires par la suite.

Comment se protéger ?
Il n’y a pas de vaccin, et la LGV peut s’attraper plusieurs fois.
– Les préservatifs ! Changez de capotes à chaque partenaire.
– Les gants pour le fist ! Changez de gant à chaque partenaire.

Une hygiène rigoureuse des accessoires sexuels (godes, butt-plus, embouts de douche) et des mains. A la moindre douleur, accompagnée de fièvre et d’inflammation anormale anale, ou des organes génitaux, il est important de consulter votre médecin ou un dispensaire antivénérien (DAV). Vous devez naturellement faire une pause dans vos ardeurs sexuelles jusqu’à guérison complète et informer votre ou vos partenaire(s) afin de le(s) faire bénéficier d’un traitement préventif systématique.

Ce que vous devez savoir ?
Comme toutes les Infections Sexuellement Transmissibles (IST), la LGV fragilise les muqueuses et les saignements qu’elle provoque favorisent la transmission du virus du SIDA (le VIH), de la syphilis, de l’hépatite C et des autres IST. Si vous êtes séropositif pour le VIH, le risque de complication est plus important.

Séronégatif ou Séropositif pour le VIH, il est important d’être attentif à sa santé ! La politique de l’autruche n’a jamais sauvé personne !

Le SNEG remercie le Docteur Jean DEROUINEAU pour son expertise, et l’Institut Alfred Fournier, Paris 14ème.







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