Depuis la sortie, il y a deux ans à peine, de You Gotta Go There To Come Back – troisième n°1 consécutif outre-Manche – Stereophonics n’a guère chômé enchaînant avec une tournée en Amérique, la première partie de David Bowie et l’écriture et l’enregistrement de son prochain projet. Le trio, qui compte désormais un nouveau membre – Javier Weyler ayant remplacé Stuart Cable à la batterie, a adopté de nouvelles méthodes de travail et une attitude super positive. ‘Nous sommes actuellement dans une dynamique tellement positive, que nous avons réalisé un projet des plus excitants,’ déclare Kelly.
Language. Sex. Violence. Other? est effectivement un album superbe, réunissant onze morceaux, tous aussi mortels les uns que les autres, sans aucun titre bouche-trou. Le groupe avait décidé de réaliser un projet résolument différent du précédent. Quelque chose qui saisisse d’emblée l’auditeur, sans pour autant perdre en intensité. Ce disque a d’ailleurs d’ores et déjà créé la surprise auprès des quelques rares personnes – maison de disques, famille et amis – qui l’ont entendu. D’abord un peu déconcertées, comme le confie volontiers le groupe, elles sont toutes tombées sous le charme. Il s’agit en effet bel et bien de Stereophonics, mais peut-être pas exactement comme on les connaissait.
Si cet opus surprend, c’est peut-être parce que le groupe avait cette fois des objectifs très précis : réaliser un disque très ‘gai’ et très concis, qui sonnerait comme la meilleure set-list possible et dont les titres de chansons seraient tous en un seul mot. Il aurait l’énergie de leur premier album, Word Gets Around sorti en 1997, avec en terme de production toute l’expérience acquise par un groupe devenu l’une des formations rock britanniques les plus populaires. Ce serait un disque très moderne.
L’autre soir, en écoutant You Gotta Go There To Come Back, Kelly a été surpris : ‘Je me suis dit : ‘Putain de merde ! Mais on était complètement défoncés lorsqu’on a fait ce disque ! Il me semblait tellement dense.’
‘On a mis le joint de côté cette fois,’ ajoute Richard.
‘Oui,’ confirme Kelly. ‘Ce disque a été enregistré avec bien plus. d’énergie.’
A bien des égards, c’est au batteur Javier Weyler que l’on doit ces changements. Le groupe avait rencontré cet argentin enjoué lors de l’enregistrement des démos de son précédent album, Javier travaillait dans le studio et ils ont vite sympathisé. Lorsque Kelly a commencé à préparer les démos de ce nouvel opus, Javier s’est mis derrière la batterie et ils ont commencé à improviser ensemble. Kelly jouant avec un batteur en studio, au lieu de composer avec une boîte à rythme, ça c’est nouveau ! Très stimulé par ce nouveau contexte de travail, Kelly déborde d’inspiration.
Le titre Language. Sex. Violence. Other?, s’inspire du code de classification utilisé au verso des DVDs, qui a amené Kelly à se poser la question de savoir si tout pouvait être ainsi rangé en quatre catégories ou si, comme il le dit, ‘il y a autre chose’ ?
Cet album est conçu de manière à éviter d’avoir à manipuler la touche ‘skip’ du lecteur CD. Comme pour d’évoquer en quelque sorte l’époque des vinyls, lorsqu’après avoir écouté une face entière d’un disque, on se surprenait à remettre le saphir au début pour la réécouter une nouvelle fois. De nos jours, combien de groupes sortent des disques de quatre vingt minutes (durée maximale d’un CD) avec plus de remplissage que de création ?
Ce n’est guère le cas de Language. Sex. Violence. Other? qui réunit le meilleur de Stereophonics avec notamment un premier single intitulé Dakota au refrain à la fois triste et gai qui saisit véritablement l’auditeur sans jamais le lâcher ou l’énergétique et sarcastique Doorman, dans lequel Kelly assure comme jamais. Lorsqu’il a écrit la première chanson de l’album, le pêchu Superman, Kelly s’est dit : ‘Putain, génial ! Plus que neuf chansons à écrire !’
La pochette de Language. Sex. Violence. Other? est signée du célèbre illustrateur Graham Rounthwaite, une autre première dans l’histoire du groupe.
Ce qui nous ramène au point de départ.
‘Toutes les personnes avec qui nous avons collaborés sur ce projet sont nouvelles, dans la mesure où c’est la première que nous travaillons avec elles,’ explique Kelly. ‘C’est un nouveau départ et c’est tellement excitant pour nous..’
Stereophonics s’est formé en 1996 à Cwmaman, au sud du Pays de Galles. Très vite le groupe se singularise par la qualité de ses compostions, signant notamment des singles tels que : Local Boy In The Photograph (1998), Hurry Up And Wait (1999), Mr Writer (2001) et Maybe Tomorrow (2003).
Stereophonics compte cinq albums à son actif : Word Gets Around (1997), Performance And Cocktails (1999), Just Enough Education To Perform (2001), You Gotta Go There To Come Back (2003) et Language. Sex. Violence. Other? (2005).
Le trio a tourné dans le monde entier et venu plus de sept millions de disques
Il sera en tournée française en avril 2005 !
Découvre le clip du single Dakota n° 1 en Angleterre en cliquant ICI
Site Officiel : stereophonics.com