Le cardinal Alfonso Lopez Trujillo, président du Conseil pontifical pour la famille a prêché pour un devoir d’opposition sans limite concernant l’application de la loi sur le mariage gay adoptée en première lecture par la chambre basse espagnole.
Son collègue, l’archevêque à la retraite de Barcelone, Ricard Maria Carles a tenu des propos haineux pour la communauté LGBT et pour la démocratie espagnole : «Si l’on fait prévaloir l’obéissance à la loi sur l’obéissance à la conscience, cela mène à Auschwitz », a-t-il déclaré hier soir à la chaîne de télévision TV3 ajoutant que « Ceux qui ont fait Auschwitz n’étaient pas des délinquants, mais des gens qu’on avait contraints ou qui pensaient qu’ils devaient obéir aux lois du gouvernement nazi, plutôt qu’à leur conscience.».
Dans Mémoire et identité, le dernier ouvrage de Jean-Paul II, ce dernier qualifiait déjà le mariage entre personnes de même sexe comme « une nouvelle idéologie du mal » qui menace la société. Le pape écrivait que le mariage gay est « insidieux » et « essaie de se fonder sur les droits de l’homme contre la famille et contre l’homme. ».
Dans le même temps des élus conservateurs du Parti Populaire, maires de plusieurs capitales de provinces espagnoles, ont annoncé qu’ils refuseraient de marier des couples homosexuels.
Que l’Eglise s’immisce dans les affaires intérieures d’une démocratie cela est déjà intolérable, que des élus de partis de gouvernement en viennent, par conviction religieuse, à s’opposer à l’application d’une loi cela devient insupportable.
EN SAVOIR PLUS
Le site du Conseil pontifical pour la famille : www.vatican.va/roman_curia/pontifical_councils/family/index_fr.htm
Le texte du Cardinal Trujillo sur la sexualité dite sans risques (cf Préservatifs), non seulement ce texte est édifiant mais tout bonnement criminel : Ici
Nos articles précédents sur le sujet :
– Mariage Gay espagnol : L’Eglise appelle à la désobéissance
– « Si ! », l’Espagne sur la voie du mariage Gay et de l’adoption par les homosexuels…
– Bras de fer entre le gouvernement Zapatero et le Vatican
