Introspection donc.
Depuis six semaines, Doc ad Hoc et ses ami(e)s s’acharnent à rénover un logis pour qu’il devienne une modeste demeure de votre serviteur ou encore un nid douillet à partager.
Et bien enfin, l’épilogue de cette aventure arrive à son terme, déménagement prévu ce week end (si tout va bien).
Que s’est-il vraiment passé durant ces semaines ?
Et bien Doc ad Hoc a décidé de changer d’air histoire d’entamer une vie nouvelle, qui sait ?
Doc ad Hoc a trouvé une demeure dans un quartier résidentiel de sa commune. Ses voisins sont avocats, médecins, dentistes. D’abord accueillants, souhaitant la bienvenue à votre serviteur, certains pourtant font la démonstration de leur méfiance voire même de leur hostilité. Quand on ne porte pas le nom adéquat, qu’il ne résonne pas comme il faudrait, les regards portés sur vous diffèrent. Mais dans ces milieux sociaux, où l’on est habitué aux ambiances feutrées et aux circonvolutions, on n’aborde jamais frontalement les choses.
Un jour, la musique est trop forte, le jour d’après le bruit d’un marteau dérange, « vous comprenez dans notre cabinet d’avocats nous recevons des clients, c’est gênant pour nous, ne pourriez-vous pas taper du marteau en soirée ? » Oui mais en soirée, la voisine « s’il vous plait auriez-vous l’obligeance de ne pas taper du marteau il est 20 heures, tout de même » et puis le samedi dimanche c’est gênant aussi. Alors Doc ad Hoc vous demande chers internautes, si vous trouvez le marteau silencieux, faites le moi savoir vite
Mais l’anecdote suivante vaut le détour : un dimanche matin votre serviteur secoue un carton plein de poussière et malencontreusement un morceau du carton tombe sur le « gazon » (entre guillemets car c’est davantage un pré à vaches qu’un gazon au sens british du terme ». Votre serviteur ne descend pas dans la minute le ramasser : le drame !
Au bout d’une vingtaine de minutes, un voisin ramasse le bout de carton, le secoue ostensiblement, votre serviteur sort sur la terrasse, s’excuse platement en précisant qu’il allait descendre et là le voisin agacé tonne « vous n’avez pas besoin de le ramasser je vais le faire et le jeter, vous n’en n’avez plus besoin je présume » doc ad hoc, « si justement je descend le récupérer », le voisin excédé « enfin à ce moment-là ne le laissez pas traîner par terre, ici nous ne sommes pas dans un HLM ». Le mot est lâché et il est cinglant, j’ai à peine le temps de lui expliquer que je n’ai jamais vécu en HLM, il est déjà parti.
Un dégoût s’installe car c’est une violence symbolique qui est infligée. On appelle ça du racisme social. Qu’à cela ne tienne, Doc ad Hoc qui comprend les relations sociales a cerné que ce qui compte dans cette résidence c’est l’étiquette. Et bien usons de l’étiquette, votre serviteur étant docteur a simplement ajouté sur sa sonnette « Dr ». Et bien vous me croyez ou pas, deux jours après le voisin s’est fendu, d’un « bonjour », empli d’allégresse. Je lui dis que je suis lesbienne ? MDR.
Le mois prochain promis mon billet d’humeur sera plus conventionnel, mais ne vous avais-je pas dit que j’étais plus queer ?
Ceci dit n’oubliez pas le week end du 20 au 23 octobre le salon Rainbow attitude porte de Versailles, lesquels organisateurs ont eux été victimes d’homophobie dans le cadre de leur campagne publicitaire.
EN SAVOIR PLUS
Les anciens Billets d’Humeur de la Doc’ :
– Prego, un caffè freddo con panna, per favore !
– Fier(e)s de … l’être !!!
– Notre Dame. euh nos deux dames
– 21 avril 2005 : Habent matrimonium in Espana !
– Se souvenir pour ne plus avoir à se taire
– Quelques flocons de douceur dans un monde de brutes
– « Queer », « norme » : qu’est ce que c’est que ça ?