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Alerte Hepatite C aigue: transmission sexuelle possible sous certaines condtions

Les données épidémiologiques récentes publiées dans le bulletin Eurosurveillance révèlent un nombre significatif de cas de contamination chez des gays séropos au virus de l’hépatite C aigue faisant craindre une remise en cause du principe qui prédominait que le virus n’était par transmissible par voie sexuelle.

Pour CitéGay, le docteur Philippe Adam, directeur de l’I-PSR nous explique cette alerte : « A partir des études publiées dans la littérature internationale, on considérait jusqu’ici que le VHC n’était pas transmis par voie sexuelle dans les rapports entre hommes. Des données récentes publiées dans Eurosurveillance remettent en cause cet état de fait. Entre avril 2001 et octobre 2004, 29 cas d’hépatite C aigue ont été observés parmi les hommes séropositifs vivant dans la région parisienne. D’après nos informations, il semblerait que des cas soient actuellement également rapportes en province. Même si la situation mérite de plus amples investigations il semblerait que la transmission du VHC puisse survenir durant des rapports saignants soit des pénétrations anales soit des pratiques hard, notamment lorsque la muqueuse est endommagée par l’existence de MST ».

Plus que jamais le port du préso et des gants en latex est recommandé pour éviter non seulement des sur-contaminations mais également des co-infections aux conséquences thérapeutiques lourdes. Les hardeurs séropositifs qui ont eu récemment une MST sont particulièrement à risque de contracter une hépatite lors de rapports saignants si leur partenaire est lui-même porteur. Le port de préservatif lors des pénétrations et de gants lors du fist est donc fortement recommandé afin d’éviter des complications de santé importantes.

En effet, comme le souligne également Philippe Adam « devant une hépatite C chronique (persistance de plus de six mois de l’ARN-VHC positif +/- perturbation du bilan hépatique), la décision de traiter dépendra du résultat de la biopsie hépatique (ce n’est pas un examen agréable) et du génotype viral. Une fois la décision de traiter prise, le traitement actuellement proposé associe peg-interféron (une injection sous-cutanée par semaine) + ribavirine (plusieurs comprimés à prendre deux fois par jour) pendant plusieurs semaines en fonction du génotype (type de VHC) (au moins 24 semaines si patient VIH-). Ce traitement passe à 48 semaines au minimum si le patient est VIH+. »

Ce traitement est donc lourd avec des effets secondaires non négligeables tant sur le plan physique que psychologique, notamment par la lourdeur de la prise en charge cumulée à celle liée au VIH. Une hépatite chronique C peut évoluer vers des pathologies lourdes, cirrhose ou hépatocarcinome, si elle n’est pas traitée. Le caractère évolutif étant amplifié en cas d’atteinte au VIH.

La vigilance est de mise pour tous, en particulier pour les séropos. Pour tous, le port du préservatif et des gants en latex pour chaque acte sexuel est vivement recommandé voire de s’abstenir (pour le moment) de pratiques anales traumatisantes et saignantes.

EN SAVOIR PLUS

L’article d’Eurosurveillance sur le sujet (Anglais) : www.eurosurveillance.org

Le site de l’INstitut de Veille Sanitaire (INVS) : www.invs.sante.fr

Le site de l’I-PSR : www.i-psr.org

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