Act Up-Paris
Communiqu de
presse
2005
L’IVS MET EN AVANT LA NOTION
DANGEREUSE DE « GROUPES A RISQUES »
Sur le sommaire, publi en
couverture, du numro 13 de Prvalence, la revue de l’Institut de Veille
Sanitaire, on peut lire ce titre annonant un article : » vih-sida : les groupes
risque « . Une expression depuis longtemps abandonne du fait de sa dangereuse
ambigut.
L’expression de » groupes
risque » est combattue par les malades et les associations depuis le dbut de la
pandmie. Ce terme prte le flanc des interprtations stigmatisantes et
discriminatoires, en laissant entendre que des groupes spcifiques seraient
dangereux, puisqu’ risque. Il implique aussi que d’autres groupes de la
population ne seraient pas concerns par le vih. Cette analyse a t faite et
refaite, et nous la pensions partage et valide par les pidmiologistes et
l’IVS.
Pour dfendre l’utilisation
de cette expression, l’administration nous explique qu’elle est utilise dans le
cadre de toutes les pathologies infectieuses, sans connotation stigmatisante.
Mais on ne peut parler avec les mmes termes de toutes les pathologies : les
modes de transmission du vih/sida, les discriminations que peuvent rencontrer
les personnes les plus touches par cette infection – migrantEs, homosexuels, ou
usagers de drogues (mme si la rduction des risques a fortement rduit la
prvalence au sein de ce groupe) font que l’expression » groupes risques
» prend un tout autre sens.
Contacte, l’IVS a propos
de modifier ce titre sur son site internet. Le journal papier continuera d’tre
diffus, banalisant cette expression que nous pensions devenue dsute. Mme si
l’intention de l’IVS n’est pas de stigmatiser les homosexuels ou les migrantEs,
l’effet est malheureusement le mme. Nous demandons ses responsables de faire
preuve de plus de vigilance. Cette administration assure un lien entre les
spcialistes et le grand public. Elle se doit donc d’utiliser des termes, comme
» groupes exposs » ou » vulnrables « , qui ne sont pas susceptibles de
vhiculer prjugs et discriminations. Et si nous parlons de risques alors il
faut mettre en avant ceux poss par des pratiques, non par des
groupes.
Act Up-Paris exige que l’IVS
revienne sur cette expression lourde de malentendus dans le prochain numro de
sa parution.