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SIDA: Face à la déconfiture Chirac et Villepin tentent de faire bonne figure

Comme l’a déclaré Malek Bouthi, secrétaire national du Parti socialiste des questions de société, la formule « Sida, Grande Cause Nationale », porteuse de tant d’espoirs, s’est curieusement changée en « Sida, grand oubli national »

Le travail qui devait être mis en oeuvre au cours de l’année 2005 a été honteusement ignoré, faisant même régresser les moyens de lutte contre la pandémie.

En 2004, l’enquête de l’Observatoire régional de santé de l’ANRS (Agence Nationale de Recherche sur le Sida), montrait une augmentation du nombre de rapports non protégés chez les jeunes, elle confirmait la persistance de nombreuses aberrations dans l’inconscient collectif : ainsi 40 % des personnes interrogées affirmaient que le virus peut être transmis lors d’un don de sang, 21% en se faisant piquer par un moustique, 16% dans les toilettes publiques, et 8% en buvant dans le même verre qu’une personne infectée.

En 2005, année du « SIDA déclaré grande cause nationale », toute l’information semble à refaire si on en juge les résultats du récent sondage IPSOS commandé par le magazine Paris Match.
On y apprend avec stupeur que 29% des français sont persuadés que le vaccin contre la maladie existe bel et bien, 35% affirment qu’il existe des médicaments pour guérir du SIDA, 91% ne se sentent pas du tout concernés par ce fléau.

Les données de l’Institut de Veille Sanitaire (InVS) viennent alourdir un bilan déjà peu glorieux : Plus de 7000 nouveaux cas de séropositivité ont été détectés en France en 2004, amenant le nombre total de séropositif en France à 100 000.
Les chiffres 2004 montrent également que 1500 séropositifs ont développé la maladie, portant le nombre officiel de malades du SIDA à 150 000.

A l’occasion de la journée du 1er Décembre, le président Jacques Chirac et le premier ministre Dominique de Villepin ont dû répondre à la colère des associations.

Lors de sa réunion avec le Sidaction, le président a demandé à ce que chaque établissement scolaire français soit désormais équipé de distributeurs de préservatifs au prix de 20 centimes d’euro, et à ce qu’on résolve promptement les problèmes liés aux assurances des malades.

Le premier ministre s’est quant à lui exprimé devant l’Assemblée Nationale, et a affirmé qu’il fallait « repenser les outils de prévention »

Une « réaction » qui arrive un peu tard, et n’empêche pas l’association Act-Up de s’inquiéter et de se poser des questions sur la fermeture de centres de dépistage anonyme et gratuit induite par la réforme d’une loi d’Août 2004.

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