Ces derniers mois SOS homophobie enregistre un accroissement significatif
des signalements d’agressions homophobes. Agressions verbales permanentes, mais
allant aussi jusqu’au meurtre. Quelques cas recenss du 21 juin au 21 juillet
2006 :
Lens – 21 juin
Dans un square, un homme est molest, insult et
menac de mort par deux individus. Personne ne viendra son secours. « vous tes
homo, c’est normal que cela arrive » profre un tmoin.
Paris – 24
juin
Dans le mtro, deux lesbiennes se font insulter puis frapper pendant 15
minutes par un individu. Quelqu’un tire le signal d’alarme mais le conducteur ne
juge pas utile d’appeler de l’aide.
Paris – 24 juin.
Dans un caf sur
le passage de la Marche des Fierts, plusieurs individus mchs s’attaquent
un groupe de filles. La plus touche a les dents casses et aura 8 jours d’arrt
de travail.
Lyon – Nuit du 28 au 29 juin.
Un homosexuel se fait
agresser dans un lieu public alors qu’il tait avec son copain. Aprs avoir vol
son argent, l’agresseur a simplement dit : « j’ai envie de tuer un pd » et a
assn deux violents coups de couteau, au ventre et l’paule de la victime.
6 juillet – Parentis.
Un homosexuel d’une soixantaine d’annes se
fait dfoncer le crne coup de crosse de fusil par un voisin. Aux dernires
nouvelles, le pronostic vital est incertain.
6 juillet – Un village prs
de Narbonne.
Un homosexuel a t frapp plusieurs reprises dans une
picerie par un individu qui l’avait vu embrasser un ami au bal du
village. Quelques jours aprs la plainte, la victime croise l’agresseur
qui lui profre : » je te retrouverai ».
10 juillet – Saint
Etienne.
Une bande de jeunes homophobes va casser du pd sur un lieu de
drague : voitures endommages, coups et blessures. La police, appele au cours
de l’agression, dclare qu’elle ne se dplace pas cet endroit.
13
juillet – Ivry-sur-Seine.
Un cocktail Molotov a t jet dans l’appartement
de deux homosexuels qui avaient auparavant reus des coups, des insultes
homophobes et des menaces de mort.
Le 20 juillet – Bagnolet.
Deux
lesbiennes se font violemment agresser dans la galerie marchande parce que « deux
nanas ensemble c’est de la merde ». Bilan : interruption temporaire de travail de
15 jours.
Le 21 juillet, Bruno Wiel, un comptable parisien est agress au
parc des Lilas Vitry sur Seine, lieu de drague homosexuel, il est rou de
coup, retrouv nu, couvert d’ecchymoses et le visage tumfi, il est dans le
coma. Il souffre d’un traumatisme crnien et thoracique grave.
Loin de se
sentir coupables aprs les faits, les agresseurs demeurent persuads d’tre dans
leur bon droit en s’en prenant des homosexuel(le)s qu’ils considrent comme
des tres infrieurs et dangereux conforts en cela sans doute par les discours
haineux de certains relais d’opinion, qu’ils soient politiques ou
religieux.
Pour faire face cette mont de violence envers les
homosexuel(le)s, SOS homophobie participe, avec plusieurs autres associations et
organisations, une cellule de crise, initie en avril dernier.
Plusieurs
actions sont en cours de ralisation et verront le jour la rentre :
–
Cration d’un document « passeport pour la drague » recueillant des consignes de
scurit pour les rencontres sur les lieux de drague et sur Internet. Plusieurs
associations participent son laboration et le diffuseront via leur rseau :
Aides, Arcat, la Fdration des Centres LGBT; Flag, le Ravad, le SNEG, SOS
homophobie, .
– Cration d’un document destin aux victimes d’agression
rappelant les dmarches effectuer et les piges viter, afin que l’affaire
soit traite au mieux par les services d’ordre et la justice. La Halde (Haute
Autorit de Lutte contre les Discrimination et pour l’galit) apportera son
soutien pour la rdaction de document. Une version « accompagnateurs » est prvue,
destination des associations soutenant les victimes et comportera des lments
de victimologie.
– Cration d’un site Internet inter associatif
contenant, outre ces deux documents, un rpertoire de tous les liens utiles, au
niveau national ou rgional. Il sera demand aux sites de rencontres de proposer
un lien vers ce site.
– D’ores et dj diffrentes associations qui
ralisent des interventions de prvention de l’homophobie en milieu scolaire
ainsi que des syndicats de l’ducation Nationale se sont rapprochs pour
communiquer de manire forte sur la ncessit d’une intensification de la
prvention. Les faits prouvent que les agresseurs sont souvent jeunes et ceci
ajout la sur suicidalit des jeunes homosexuel(les) rendent urgente une
relle politique dans ce sens.
D’autres actions sont l’tude et seront
mises en place rapidement.
SOS homophobie
c/o CGL, 3 rue Keller, BP
255, 75524 Paris cedex 11
www.sos-homophobie.org
Ligne
d’coute anonyme : 0810 108 135 ou 01 48 06 42 41
sos@sos-homophobie.org
