in

Humour, rflexion autonome et souci de soi :



                                                               
Paris, le
18
aot 2006


 



Communiqu
de presse


 


Humour,
rflexion autonome et souci de soi :


les 3
piliers de la prvention selon ECLS


 


Ce 18 aot, la Confrence
Internationale Sida s’achve Toronto. Elle a t l’occasion de raffirmer,
entre autres priorits, la ncessit d’une relance des initiatives de prvention
auprs des jeunes, 10 ans aprs l’introduction des tri-thrapies. Le relchement
observ dans la gnration post tri-thrapie souligne que la prvention n’est
pas qu’une question de connaissances. Et surtout que l’heure est la
remobilisation !


 


tudiants Contre Le Sida (ECLS)
dveloppe, depuis sa cration en 1995, un modle de prvention qubcois qui
limite, autant que possible, les rsistances au discours prventif. Une dmarche
de prvention  »structurelle » qui se focalise sur la promotion de l’estime de
soi, en fait, la mobilisation des comptences du public-cible, au-del du simple
apport de connaissances. La Confrence Internationale Sida de Toronto a t
l’occasion de rappeler qu’il ne suffit pas d’apporter des connaissances pour
voir se modifier les pratiques risque. Si l’on observe l’volution
pidmiologique ces 5 dernires annes, avec un net relchement singulirement
chez les jeunes, et surtout les plus vulnrables d’entres eux, les jeunes gays
ou en questionnement identitaire, l’urgence est bien la remobilisation de moyens
et d’initiatives.


 


La prvention sida exige,
aujourd’hui, une approche plus individualise qu’un discours centr sur le seul
prservatif. Celui-ci a une bonne image, et les jeunes adultes se disent bien
informs. C’est au cour mme de la relation l’autre, lors d’une rencontre ou
dans la  »vie de couple », que sont mobilises des craintes, des fausses
croyances ou une mauvaise estime de soi, qui contribuent faire contourner la
question de la prvention, par crainte d’tre rejet. La dcision d’utiliser le
prservatif se joue dans l’change entre partenaires. Un change difficile pour
les jeunes adultes les plus vulnrables quand le mal-tre est leur premier
problme de sant.


 


En 2006, ECLS propose une nouvelle
campagne d’information volets 
 »Pour faire face au sida, parlez-en ! ». Organise en trois volets,
et accompagne d’un cycle de formation d’tudiants-relais et d’interventions sur
les campus, la campagne veut cibler plus efficacement les tudiants de la
gnration post-trithrapie. ECLS part du constat que l’quation  ides fausses+dni =
prise de risque  explique la remonte des contaminations
chez les
jeunes adultes, et singulirement chez les jeunes gays, depuis 2000, ceci
beaucoup plus qu’une suppose insouciance ou inconscience. L’objectif, modeste,
de la nouvelle campagne d’tudiants Contre Le Sida est d’amener les tudiants
prendre conscience que parler, avec leur partenaire, ou avec un professionnel,
leur permettra de  »changer la donne ». La campagne aiguille vers des
lieux-ressources, en s’inspirant de cette 
approche originale qu’est la prvention structurelle. Chaque volet de la
campagne repose sur la cration d’affiches et de cartes postales, diffuse sur
les campus, en partenariat avec des associations tudiantes et Bde partenaires,
au cour du quotidien des tudiant(e)s, ds la rentre
universitaire.


 


 


tudiants
Contre Le Sida bnficie du soutien de l’INPES, du Ministre de la Sant (DDASS
du Rhne) du Conseil Rgional Rhne-Alpes, des Caisses Primaires d’Assurance
Maladie de Paris et Lyon, des villes de Paris, Lyon et Villeurbanne.
L’association remercie Campus Initiative (Lyon), la Maison des Initiatives
Etudiantes (Paris), les associations de jeunes LGBT du rseau mOules-frItes ,
les CRIPS RA et IDF (la Galerie Au-dessous du Volcan Paris), la LMDE, Jrme
Bedelet, Atelier de l’Engrenage pour son travail de cration graphique, et Oram
Dannreuther, notre photographe, pour leur aide.


 


 



Zoom
sur la campagne d’information 2006 d’ECLS


 


La
campagne 2006 est organise en trois volets complmentaire qui articule
attitudes, difficults concrtes dans l’interaction avec un-e partenaire et
prfrence pour le prsent qui concourrent, en se combinant, favoriser une
prise de risque. Logiquement ces trois volets se dclinent en un volet
 dni , un volet  couple  et un volet
 t .


 


Un volet  centr sur les attitudes de
 dni 


 


Le
visuel sur le dni, inspir par les attitudes des trois petits singes de la
sagesse chinoise (ne rien voir, ne rien entendre, ne rien dire) a fait l’objet
d’un test lors de la Journe Mondiale Sida 2005. Il est aujourd’hui prsent en
insertion publicitaire (offerte par la LGP Lyon) dans le livret de prsentation
de la Fire Quinzaine de la Lesbian and Gay Pride de Lyon. Ce volet pointe les
attitudes de dni et d’vitement des jeunes adultes qui prfrent scotomiser la
question du prservatif plutt que de parler de prvention avec leur(s)
partenaire(s). Ce volet sera repris la rentre 2006 avec un tryptique de
visuels comportant les trois personnages  illustrant chacun un des termes
de ce dicton :   Ne rien voir, ne rien entendre et ne rien
dire  avec un modle masculin et fminin htrosexuels, et un modle
identifiable pour les jeunes gays.



 


 


 


Un volet centr sur les difficults d’changes avec l’autre


 


Le
volet  couple  est compos d’un visuel gay  et d’un visuel
htro. Il sera diffus lors de la saint valention 2007. Ce volet se focalise
sur les problmes que pose le prservatif dans la relation de couple et
singulirement les reprsentations qui se traduisent par un
 blocage  de l’change enter partenaires, exposant des dcisions
de prises de risque.


 


Le
concept est inspir d’une campagne de prvention structurelle de la San
Francisco Aids Fondation, qui pointait les reprsentations que chacun construit
sur son partenaire pour juger, valuer son statut srologique  »potentiel ».


 


  


Nous
avons repris ce concept en travaillant sur d’autres dimensions que le couple gay
auquel se rfrait la campagne anglo-saxonne, et cr un visuel  »couple
htrosexuel », pour ne pas stigmatiser un prtendu  groupe
risque  quand tudes et analyses soulignent combien dans l’interaction,
chacun est concern quelque soit son orientation sexuelle et que ce sont
toujours les pratiques qui elles, peuvent tre  » risque ».


 


Ce
volet met l’accent sur toutes les ides fausses et les reprsentations qu’on se
construit pour esquiver la question du prservatif dans l’intimit. Pour ne pas
prendre le risque de heurter ou de perdre l’autre, chacun se dessine une image
de son partenaire fonde sur des critres pseudo-rationnels visant valuer
l’tat de sant ou la confiance que l’on peut avoir en l’autre. Il souligne la
ncessit de pouvoir discuter du choix d’un moyen de prvention. Il place,
aussi, en exergue les conditions d’change et de dialogue ncessaires dans une
relation pour grer l’instant prsent, partir de l’histoire antrieure de
chacun des partenaires, de la gne autant que du stress qu’elles peuvent
susciter sous forme de culpabilit, de non-dit ou d’une souffrance intriorise.
Il met en tension la force du dsir en suggrant que pour que le plaisir soit
prserv, prservatif, gel et, en fait, dialogue sur les gots de l’autre et
respect mutuel entre partenaires, permettent de dpasser une apprhension
normale dans la dcouverte de l’autre.


  




Un Volet  t  sur le lien entre multipartenariat et risque
Ist-Sida


 


Enfin,
une campagne t viendra  »clore » notre action sur l’anne universitaire
2006-2007. Ce
volet repose sur un visuel fille et un visuel garon, tendant chacun leur
linge. Chaque sous-vtement cache le nom d’une Infection Sexuellement
Transmissible sur l’lastique qui arbore, usuellement, une marque plus  »hype »
et mode.


 


 


 


Le ton
se fait ici particulirement  acide  en dsignant une srie de maux
d’amours divers, des Ist la pratique rptitive d’IVG (pour les jeunes femmes
les plus vulnrables). Mais selon notre dmarche de prvention  »structurelle »
il n’y a pas ici de jugement, mais  »matire rflexion » pour susciter une
prise de conscience autonome, parce que le registre reste celui d’un humour qui
aide ddramatiser tout en retenant l’attention. L’t est une priode propice
aux amours passagres, rencontres fugaces… et souvenirs parfois brlants. Ce
volet a t test, avec succs, lors des Solidays en juillet
2006.


 


***


 


Les
visuels de notre campagne orientent sur les numros de SIS, Ligne Azur, . et
vers les sites webs d’ECLS, du Planning Familial, du CRIPS IDF ou de la
Fdration des associations tudiantes LGBT- »mOules-frItes », ainsi que
diverses ressources plus  »cibles » selon le segment de population tudiante
que nous souhaitons sensibiliser (htrosexuel, LGBT ou en questionnement). Ce
lien avec des ressources d’aide individualise se prolonge par des actions en
partenariat avec des associations, mutuelles et collectivits locales qui
soutiennent notre action sur des sites-pilotes pour des interventions animes
par des tudiants-relais que nous formons et accompagnons.


 


Au regard des dernires donnes pidmiologiques, la priorit est certes
donne aux visuels gays puisque les jeunes en questionnement identitaire
constituent notre cour de cible. Mais nos messages demeurent largement ouvert
sur les tudiants et leurs soucis concrets en matire de sant.


 


Les cartes postales et affiches seront aussi diffuses dans une dizaine
d’autres villes partenaires, en lien avec des associations de filire et des Bde
partenaires, avec le rseau des associations de jeunes LGBT Moules-Frites et,
aussi, la LMDE.


 


Le lancement de la campagne se fera, dbut octobre, avec la rentre
universitaire 2006-207. Nous vous
donnons donc rendez-vous la rentre !


 


 


 

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Deux personnages sur un lit avec témoins

France (Prévention sida et jeunes : il y a urgence !)…