Les ultra-orthodoxes de la Yesha Council (gouvernement local) se mobilisent plus que jamais actuellement, pour empêcher la marche de la Gay Pride, prévue dans la ville sainte le 10 Novembre prochain, et pour laquelle on attend des milliers de manifestants LGBT.
Le mouvement Kahane Chai (considéré comme terroriste) a fait savoir qu’il préparait une contremarche qui partira du Mur des lamentations pour arriver au Jardin de l’Indépendance, en même temps que le défilé.
Pas moins de 250 000 féroces opposants à la Gay Pride seront présents le long de la King George Street, selon les déclarations de Meir Porush, de l’United Torah Judaism, au quotidien israëlien « Yedioth Ahronoth ».
En outre, les organisateurs de l’événement ont dénoncé Vendredi 27 Octobre, de violentes menaces à l’encontre de la population LGBT, véritables incitations à l’homicide, qu’Hillel Weiss, porte-parole du Synode de Jérusalem (assemblée d’évêques), et Baruch Marzel, leader de l’extrême droite avaient proféré la veille.
Les groupes religieux des trois fois monothéistes, emportés par leurs leaders, ont par ailleurs assuré qu’ils feraient « le maximum possible pour bloquer la parade homosexuelle », lançant des initiatives variées, et même un appel au pape Benoït XVI.
Il faut dire aussi que la manifestation doit avoir lieu au lendemain de la commémoration de la mort du rabbin Meir Kahane – partisan de l’expulsion de tous les arabes de l’État hébreu et de la création d’un état théocratique en Israël (tué en 1990 à New-york par un extrémiste islamique).
Même la police de Jérusalem avait tenté de boycotter le Gay Pride, mais sans résultats, la Cour Suprême ayant reconnu au peuple LGBT le droit de défiler, dans un état qui se veut démocratique accompli.
« Les violentes menaces des divers groupes ont fait que le défilé de Jérusalem revêt désormais l’importance d’une bataille plus vaste et fondamentale. Celle-ci en effet n’est pas seulement la bataille de la communauté homosexuelle de Jérusalem, mais celle de tous ceux qui soutiennent les droits de l’homme et les valeurs de la démocratie, opposés à la violence et au harcèlement » a déclaré Noa Satat, administrateur délégué de l’organisation Open House, déterminé à faire sentir qu’il n’était pas intimidé.
EN SAVOIR PLUS
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