Si les femmes sropositives reprsentent plus de 50 % des
nouvelles contaminations, elles ne reprsentent qu’ peine 20 % des
participantEs dans les essais et leurs spcificits ne sont pas prises en
compte. Les traitements sont tests principalement sur des hommes, les effets
indsirables qui s’ensuivent sont donc documents sur le corps masculin. Mais
quid des lipodystrophies chez les femmes,
dont les cellules graisseuses sont en nombre plus important que chez
l’homme ? Quid des problmes cardio-vasculaires
qui touchent des femmes sropositives plus jeunes que dans la population
gnrale ? Quid des drglements hormonaux,
proccupation de certainEs mdecins qui n’ont pas de rponse nos
interrogations ?

La prise en charge d’une femme sropositive doit tenir compte de
sa spcificit : suivi gyncologique, contraception adapte, place
de l’IVG, etc.
La mnopause s’accompagnant naturellement de modifications corporelles, avec le
VIH et les antirtroviraux, des
bouleversements inexpliqus surgissent et ont des consquences en termes de
suivi, d’interactions, voire de
vieillissement prmatur qui commencent peine tre prises en compte.

L’ingalit hommes/femmes n’est pas seulement un thme de
campagne, elle reste problmatique dans la prise en charge quotidienne des
personnes vivant avec le VIH. Alors que le Viagra inonde le march pour
les hommes, existe-t-il un remde similaire pour les problmes de sexualit des
femmes sropositives ? La sexualit des femmes en gnral, et des femmes
sropositives en particulier, reste du domaine du non-dit.

Une certitude : seule une mobilisation du
monde de la recherche, des associations et des femmes sropositives elles-mmes
changeront la donne. Nos intervenantes viendront nous clairer sur ces questions
et toutes les autres qui touchent aux corps des femmes sropositives :