Alice a dix-neuf ans, elle travaille pour un service de minitel rose. Des lignes et des lignes durant elle se fait prendre par tous les trous, pendant des heures et des heures de connexion, elle repond aux propositions salaces par d’autres encore pires. Le reste de la vie d’Alice, loin d’être un pays aux merveilles, est presque aussi glauque. Perdue entre un malaise profond et ses amours destructrices pour un homme destructeur et une femme indifférente, Alice tente de survivre, sans trop se perdre. Sans choisir elle se laisse porter par ses rencontres et ses plans culs avec filles et garçons. Peu à peu elle va aller de plus en plus loin, se livrant à des hommes inconnus, se faisant maîtresse pour des clients masos. Ses errances la conduiront au plus loin, perdue entre réalité et fantasmes, dans une escalade de violence, de sexe et de souffrance, jusqu’à la mort.
Alice. est un livre fort, cru et violent. Malgré ce que l’on peut craindre à la lecture des premières pages, Karin Bernfeld a réussi à aller au dela de la crudité facilement livrable dans les scéances minitel ou les plans culs triviaux. Elle nous entraîne réellement dans l’univers pervers et malheureux d’une adolescente qui se perd entre cauchemards et réalités.
Alice au pays des femelles de Karin Bernfeld publié chez Balland Le rayon 120 F