Communiqu de presse
mercredi 6 Juin 2007
PARIS QUI DORT !
?
Technopol, association de dfense, de
promotion et de reconnaissance des musiques lectroniques et productrice de la
Techno Parade depuis 1998, s’inquite de l’accumulation des fermetures des clubs
Paris.
Deux faits marquants
viennent de se produire :
– La fermeture du Pulp pour cause de vente des
murs,
– La fermeture administrative de 15 jours du Batofar pour nuisances
diverses.
La fermeture annonce d’autres tablissements parisiens et la
difficult, voire l’impossibilit, pour des tablissements d’obtenir des
autorisations exceptionnelles pour des manifestations assombrissent encore le
tableau.
Le constat de Technopol :
1 – Paris est une ville qui
s’appauvrit en termes d’offre de loisir et de clubbing pour les 18-30
ans.
Les clubs parisiens sont une espce en voie de disparition.
l’oppos de Barcelone, Londres, Berlin, Bruxelles, l’offre de Paris en
termes de clubbing rgresse. Une dizaine de clubs & salles lectros pour le
Grand Paris (12 millions de franciliens, 44 millions de touristes.) contre
autant pour Berlin et une bonne vingtaine pour Barcelone.
Les capitales
europennes, y compris les nouvelles capitales de l’Est comme Bratislava, ont au
contraire compris l’intrt, notamment touristique et financier, du nomadisme
festif croissant des jeunes Europens.
Face ces nouveaux flux
touristiques, Paris ne semble pas tre en mesure ni de retenir les jeunes ni
encore moins de les attirer.
On assiste une vritable
dlocalisation de l’offre touristique et festive, une des premires
industries franaises ? Ce constat proccupe tous les acteurs, associatifs ou
commerciaux, de la culture et du tourisme.
2 – Paris est une ville qui n’aime
ni la musique et ni les jeunes.
Le Batofar, victime de plaintes
rptition pour tapage nocturne, voit prsent son activit conomique
menace.
Cette fermeture temporaire signifie l’annulation d’une vingtaine
de manifestations musicales et culturelles et de la venue de plus d’une
soixantaine d’artistes franais et trangers. quoi s’ajoutent la perte
d’exploitation pour l’entreprise et le chmage conomique pour 20 salaris
pendant 15 jours. Du 31 mai au 15 juin, le voisinage sera, au moins,
tranquille.
La Fte de la Musique devrait tre une occasion de rveiller
Paris, comme Londres le fait avec le Notting Hill Carnival. Ce n’est pas le cas.
Le Caf Cox (Paris 4) ne peut faire de scne ce jour-l et voit mme son
activit menace par la pression exerce par le voisinage et le
commissariat.
C’est un recul de
l’attractivit globale de la scne artistique
parisienne.
C’est aussi un recul
d’espaces de convivialit et de socialisation.
3/ La Ville de Paris n’a toujours
pas compris qu’en soutenant sa vie nocturne elle luttera contre le
chmage.
Paris privilgie le sommeil de ses rsidents et ne facilite pas la
vie des 45% d’actifs parisiens (405 000 personnes) et des 36% des emplois (607
000) de la tranche 20h et 24h. 14% des actifs parisiens travaillent entre 00h et
05h ! *
En Espagne, la musique est synonyme de vie. Amsterdam
s’est dot d’un Maire de Nuit. La problmatique de la musique, perue ici comme
une nuisance sonore ou du bruit, est omni prsente pour tous les tablissements
de nuits et dbits de boisson.
Aujourd’hui comme dans le pass, Paris
comme dans toute capitale europenne, un observatoire des lieux de vie et de
diffusion culturelle existe. Un observatoire parisien a t cr par la Ville de
Paris, quelle rponse va t il donner ces fermetures
?
Paris
dort* : les clubbers s’en vont !
PS
Par ailleurs,
Technopol tient voquer l’annulation du festival Hadra, prvu en juillet, dans
les Hautes-Alpes. Ce festival lgal, soutenu par la ville de Grenoble, existe
depuis deux ans mais n’a pas convaincu de collectivit locale technophile
.
* Source : tude de la Ville de Paris (Bureau des Temps &
DDEE), rendue publique le 28 septembre 2006
** Paris qui dort renvoie
au joli court mtrage muet de Ren Clair (1923) qu’Erick M et Pita ont mis en
musique, commande de Technopol pour les Rendez Vous lectroniques en 2003 au
Centre Pompidou / Spectacles Vivants.
www.technopol.net / myspace.com/technopol
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