Dans une lettre de mission établie le 2 Août dernier, le président de la république, toujours hostile à l’adoption par les couples homosexuels, mais fidèle à son programme présidentiel qui prévoyait de plancher sur cette problématique, a demandé au ministre du travail et de la solidarité Xavier Bertrand, en lien avec la ministre de la Justice et garde des sceaux Rachida Dati, de créer un « statut » aux beaux parents.
Ce projet permettrait aux personnes qui vivent avec des enfants dont ils ne sont pas les parents biologiques, de jouir d’une reconnaissance juridique et ainsi procéder pour eux aux démarches nécessaires de la vie de tous les jours.
L’idée avait déjà été engagée en Novembre 2006 par la défenseure des enfants Dominique Versini, et donnerait par exemple au beau-parent la possibilité d’assurer de façon ponctuelle les actes en rapport avec la scolarité ou la santé de l’enfant, et même de le recueillir en cas de décès du parent biologique.
Tandis que les associations LGBT et de parents homosexuels estiment que ce nouveau droit n’est pas adapté à leurs revendications, et continuent de réclamer l’adoption comme elle est envisagée pour les couples hétérosexuels, l’association de défense des pères divorcés SOS Papa, a dénoncé le projet dès le 3 Août, faisant remarquer que celui-ci allait forcément desservir l’intérêt des pères qui n’ont pas la garde de leur enfant et qui ont déjà du mal à garder des liens avec lui, soulignant en outre que le statut de simple parent est déjà bien fragile dans les circonstances d’une séparation ou d’un divorce, pour qu’on en imagine en plus un autre, de beau-parent.
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