Droits des Femmes et droits des LGBT sont intrinsèquement liés, attenter aux uns revient à attenter aux autres. Les femmes désireuses d’interrompre une grossesse dans un cadre légal se voient opposer des délais d’attente, une fin de non recevoir faute d’obstétriciens les pratiquant, de places disponibles, une tentative d’instaurer un délit d’interruption volontaire de grossesse, des coupes budgétaires, sans que les autorités ne s’en émeuvent ou que le Ministère de la Santé n’engage un plan national pour que le droit à l’avortement demeure garanti dans les faits alors qu’il est fortement altéré dans l’indifférence générale comme la méconnaissance de l’opinion publique de ces problèmes.
C’est déjà dans ce contexte de crise grave que des soubresauts réactionnaires s’affichent. Alors que Roselyne Bachelot, Ministre de la Santé, avait profité de la loi de financement de la sécurité sociale pour glisser un article permettant aux médecins rattachés aux centres de planning familial, 1 100 en France, de fournir des solutions d’IVG médicamenteuses aux demandeuses, des sénateurs UMP ont amendé le texte pour empêcher une telle solution.
Le motif invoqué est celui que «le rôle initial des centres de planification est la prévention». Alors que c’est au service public de la santé de répondre aux demandes légitimes d’IVG, les demandeuses doivent multiplier les contacts fautes de places ou de professionnels disponibles, au risque que l’attente ne permette pas d’interrompre la grossesse dans le délai légal et alors même qu’elles en ont le droit lors de leur demande initiale. Les plus aisées pourront toujours se rendre dans des pays étrangers aux législations ou pratiques plus souples, les autres subiront une grossesse non désirée ou, pire, se retrouveront comme leurs aïeules à pratiquer des IVG sauvages et dangereuses.
Que proposent les sénateurs UMP signataires de ces amendements pour garantir dans les faits que le droit à l’avortement sera maintenu en France alors qu’il est sérieusement altéré aujourd’hui ?
C’est dans ce contexte que ce samedi 17 Novembre 2007, l’association «SOS TOUT PETITS» entend s’opposer à l’avortement devant le planning familial de Lille.
«Sous un semblant de respectabilité familiale «bon enfant», se dissimule l’intégrisme religieux le plus intolérant et le plus hostile à toute idée pouvoir vivre une sexualité propre à chacun et chacune et d’émancipation des femmes. Leurs mots d’ordre : abrogation de la loi Veil, lutte contre l’euthanasie, mobilisation contre le PACS, lutte contre les «perversions sexuelles» (Ils considèrent les homosexuelLEs comme «des malades» qu’il faut soigner) et bien entendu défense de la morale publique» soulignent Les Panthères Roses qui appellent à contremanifester.
Rassemblement à 14h00 devant le Planning familial de Lille 16, avenue Président Kennedy à Lille, M° Mairie de Lille
EN SAVOIR PLUS
Le site du Planning Familial : www.planning-familial.org.
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