La découverte du travail d’Henry Joseph Darger (1892-1973) a été pour lui
une grande révélation. Pour chacun de ces projets Tom de Pékin manipule les
images, les décalque, parfois les redessine. Les expressions, proverbes,
piochés dans divers manuel viennent renforcer ce jeu ludique avec l’image.
Toute la documentation qu’il trouve est détournée, décalée de son sens
premier pour servir entièrement son fantasme, lui donner une nouvelle
identité, celle d’un univers plus personnel. Il aime définir son travail
comme «une bonne blague» de «la propagande latex…». Au final son travail
utilise tout les moyens d’impression de cette «propagande»: livres,
affiches, tee-shirts, cartes…
Comment forniquer entre hommes sur un air sino-savoyard ?
Tom de Pékin nous donne la réponse, par l’utilisation du proverbe en guise
de slogan, sur un rythme endiablé, un tantinet provocateur, il nous invite
au goûter des plaisirs linguistiques. De l’image au plaisir de la langue, le
parler pour le manger. Dans l’ouvrage «Tom de Savoie» il retrouve certaines
spécialités culinaires Savoyardes partagées par les héros Chinois de son
premier livre «REVE AU CUL».
En résumé, un chasseur alpin donne un coup de poêle à frire à un garde rouge
qui fiste (jusqu’à la garde!) un ramoneur en face d’un marin chinois une
tome entre les fesses. Plus loin un ramoneur et un garde rouge s’embrochent
une poule sur des charbons ardents. Suivra un combattant chinois enculant un
alpiniste, ce dernier escaladant un beau morceau de gruyère. Pendant qu’un
petit brun dévale des pentes enneigées agrippé à un gros gode (avec capote),
un ramoneur chantant s’exhibe. Sans le vin blanc la fondue ne serait rien et
c’est un chinois tout joyeux qui en fera les frais, une bouteille dans le
cul, accroché a un sling (fait de planches à ski). Ce qui devait arriver,
arriva, le garde rouge finit dans une fondue savoyarde percé de fourchettes
pendant que le ramoneur se prend des oeufs en guise de boules anales (on ne
finit pas une fondue sans casser d’oeuf).
Avec des jeunes gars, non-épilés, non-body buildés et toujours le petit
signet comportant toutes les traductions de cette épopée culinaire
charnelle.
Art’s factory
48 rue d’Orsel 75018 Paris
Apéro-expo 18-22 heures animé par The Brain
Exposition du 3 avril au 7 avril 2001 – 13h-19h30
tél : 0153281350
m°Anvers
Pour plus d’informations rendez vous sur le site de l’ Officiel des art.