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VIH : La France vient de basculer en faveur de la rduction des risques



Communiqu WARNING du 16 fvrier
2008


Source : http://www.thewarning.info/article.php?id_article=0247


 


Surtitre : Fin d’une
censure


Titre : VIH : La France vient de basculer en
faveur de la rduction des risques


 


Souvenez-vous, il y 2 ans, l’institut
national de prvention et d’ducation pour la sant (INPES) faisait une campagne
affirmant qu’une charge virale indtectable ne rendait pas moins contaminant.
Nous avions, ainsi que AIDES, fait part auprs de l’INPES de notre tonnement
devant une telle affirmation en contradiction avec les recherches scientifiques
existantes. La prvention pour qu’elle soit crdible auprs du public se doit
d’tre fonde sur des vrits scientifiques afin de permettre aux personnes
d’adapter de manire claire leur comportement de prvention.


 


La situation a maintenant bascul. Les
autorits mdicales et sanitaires reconnaissent aujourd’hui publiquement que le
traitement antirtroviral rduit la transmission et que par consquent plus la
charge virale baisse, plus le risque de transmission est moindre. Le dsaccord
porte, part rapport ce qu’avancent les mdecins suisses, sur le niveau de
risque restant et sur l’approche en terme de prvention : faut-il
considrer que ce risque de transmettre le VIH est suffisamment ngligeable,
comme par exemple quand on prend un avion ? Ou faut-il partir du principe
que tout risque est dj un risque de trop ? Un grand pas vient d’tre
franchi puisqu’il va tre maintenant possible dans les runions de travail
d’voquer cette vidence : oui le
traitement rduit la transmission
, sans soulever une tempte de protestation
et de terreur impose notamment par Act Up-Paris et un silence complice des
reprsentants de l’Etat.


 


Les autorits mdicales
viennent donc de s’engager. Ainsi pour Jean-Franois Delfraissy,
directeur de l’agence nationale
de recherches sur le sida et les hpatites, « mme s’il est trs faible, l’on ne peut
pas dire en termes individuels que le risque de transmission a totalement
disparu lorsque la charge virale est
devenue indtectable
« 
[1]. Cette rduction du risque vient encore une fois d’tre confirme par la
dernire tude prsente lors de la confrence de la CROI Boston qui indique une rduction
de 91 % du risque de transmission sur 3 ans
[2]


 


Jean-Franois Delfraissy a
aussi ajout dans la presse que
le traitement antirtroviral
doit tre bien sr considr avant tout comme un traitement de la personne
elle-mme, mais aussi comme un nouvel outil de prvention puisqu’en rduisant la charge virale on rduit le
risque de transmission
.
[3]


 


Le conseil national du sida s’est aussi exprim
publiquement sur ce point. Il reconnat que les donnes fournies par les tudes
pidmiologiques ralises dans diffrentes populations, ou parmi les couples
srodiffrents montrent que l’utilisation des traitements puissants actuels
 rduit le risque de transmission
de 60% 80% dans les populations tudies 
[4].


 


Quoique plus prudentes, les autorits
sanitaires vont dsormais dans le mme sens. La direction gnrale de la sant
estime maintenant qu’il est ncessaire de savoir dans quelle mesure la charge
virale permet de  prvoir  le risque de transmission du virus.


 


En cela les autorits sanitaires et
mdicales confirment que les approches de prvention fondes sur la rduction
des risques commencent pouvoir tre audibles, ce qui tait dj le cas la
fin du 20e sicle dans des pays comme la Grande-Bretagne, l’Australie
et la Suisse ou
mme chez nous mais dans la prvention du VIH auprs des usagers de produits
psychoactifs.


 


 


De son ct, le syndicat national des
entreprises gaies (SNEG) publie un nouveau guide de prvention. On y parle l
aussi de l’impact du traitement sur la transmission dans un paragraphe sur la
surinfection. Je cite :


 


 Les risques de
surinfection


Ils sont d’autant plus forts que
la personne-source de la surinfection n’est pas sous traitement, ou que son
traitement n’est pas assez efficace. Plus le virus est sous contrle, moins les
risques de surcontamination sont levs.
Ce qui ne veut pas dire qu’une
personne avec une charge virale indtectable n’est
pas contagieuse, ou n’est pas
susceptible d’tre surinfecte, mais qu’elle l’est
moins qu’une personne dont la
charge virale est leve. Un virus contrl par un traitement chez une personne
peut devenir plus virulent lorsqu’il est transmis une personne dj infecte
mais qui n’a pas une rponse thrapeutique
 efficace contre ce nouveau
virus.
 [5]


 


Formulations
passablement alambiques et maladroites certes, du genre ils sont d’autant
plus forts ,  plus … moins  avec rserve compliquant le tout
 Ce qui ne veut pas dire que …. . Et puisqu’aucune tude n’a
dmontr un risque d’tre surcontamin quand on est sous traitement, pourquoi
inquiter les sropositifs sous traitement ? Toutefois il est intressant
de noter que le SNEG devient maintenant partisan de la rduction des risques.
Bien sr on n’y parle que de la surcontamination et non pas dans la gestion du
risque de transmission primaire du 
VIH, mais c’est un rel progrs.


 


Faites attention,
un de ces jours, la prvention finance par l’Etat finira par tre de bon
conseil.








[1] in Le Monde du 6 fvrier,  Les recommandations suisses sur le sida font
polmique 




[3] Quotidien du Mdecin n8296 du 24 janvier
2008



[4] Communiqu du CNS du 30 janvier 2008. On se
demande bien o le CNS a trouv ce chiffre ridiculement faible de
60%.


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