Jusqu’à présent Alistair évoquait à peine, et seulement pour certains trentenaires d’entre nous, le prénom du petit ami de Candy, dans le pays où on s’amuse on pleure on rit …
Et bien comme il était quand même un peu temps qu’une autre référence un peu plus glorieuse fasse son apparition, applaudissons comme il se doit l’avènement que représente l’arrivée d’Alister, ce nouvel artiste français, dandy débonnaire à l’attitude faussement ‘j’men foutiste’, mais finalement perfectionniste implacable.
Ce barbu au look un peu Peace and Love, qui ne dépareillerait d’ailleurs pas avec celui d’un Sébastien Chabal, ou autre Tellier, a déjà pas mal roulé sa bosse, notamment en tant que scénariste pour la télévision. Et pas n’importe quelle télévision, puisqu’il écrit les textes d’Un gars et une fille, et de la non moins célèbre Minute Blonde.
Côté musique, il a collaboré avec Adrienne Pauly, et lui a concocté notamment les paroles du célèbre « J’veux un mec ». Cela faisait un moment qu’il pensait à la musique, mais ne se sentais pas prêt, n’avais pas l’impression d’avoir quelque chose à raconter.
Un jour il place des paroles improbables sur un son vaguement new wave, les chante avec un débit naturel et désinvolte, quasiment parlé, et crée le titre « Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? ». Il trouve ainsi son identité sonore propre, qui séduit Baxter Dury (Le fils de Ian, dont il est fan) et le producteur Craig Silvey (The Magic Numbers, Portishead, The Coral .).
L’album qui marie avec brio rock et chanson française, sera mixé entre Paris, Londres et Bristol .
La gouaille d’Alister, sur des paroles tantôt désabusées, tantôt amusées, ses compositions canailles, et notamment ses descriptions de la nuit, l’affilient presque automatiquement au grand Jacques Dutronc, mais certains textes déjantés, certaines « énumérations » sur un ton lancinant, le rendent tout aussi proche d’un Philippe Katerine.
A écouter en priorité : « Quelque chose dans mon verre », sa mélodie imparable, son refrain hypnotique et ses mots assassins, et l’émouvant « Ne fais pas attention au désordre ».
Le clip de Qu’est-ce qu’on va faire de toi ? :