in

Moldavie : la marche empêchée sous les menaces et les insultes

GenderDoc-M, une association moldave LGBT, a dénoncé les violences commises le 11 mai dernier subies par les participants de la septième Marche des Fiertés Moldave. Ils ont été empêchés de marcher dans le centre de Chisinau, pour revendiquer une législation contre les discriminations alors que la police n’a pas garanti le droit à la liberté de rassemblement.

«Des groupes agressifs et organisés, notamment constitués d’extrémistes religieux, de membres du mouvement néo-fasciste New Right et de légionnaires ont stoppé le bus des participants, menacé de les en faire sortir et de les frapper» indique le CGL Paris dans un communiqué de soutien.

«La police s’est contentée d’observer passivement sans protéger les marcheurs, pourtant GenderDoc-M avait informé les autorités et le ministère des affaires intérieures dès le 21 avril de l’itinéraire de la marche et demandé une protection policière» indique encore le centre alors même que la loi moldave garantit la liberté de rassemblement pour tous et oblige la police à garantir la sauvegarde des participants.

Des observateurs indépendants ont rapporté des propos tenus par les contre manifestants tels que : «Battez-les à mort», «Ne les laissez pas s’échapper». Ils évaluent entre 200 et 400 le nombre de personnes qui ont assailli le bus dans lequel 60 manifestants LGBT sont restés bloqués 45 minutes. Pendant ce temps, six voitures de police se tenaient sans bouger, garées à environ 100 mètres.

«Après avoir été contraints de remettre aux contre-manifestants tout le matériel nécessaire pour défiler, banderoles et drapeaux notamment, Gender-Doc a fini par conduire le bus au local de l’association, suivi par une voiture pleine de fascistes» indique encore le CGL.

Environ sept cent autres membres de groupes extrémistes ont alors fait le siège du local de genderDoc-M. La police et une ambulance se sont contentées d’observer la situation de loin et le local est resté bloqué de nombreuses heures.

Simultanément, des centaines d’autres contre-manifestants ont déboulé sur une place centrale de la ville portant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire «La famille c’est l’union d’un homme et d’une femme» ou encore «l’homosexualité est un pêché», «l’immoralité ruine la société».

Toutes les autres activités prévues à l’occasion de la Marche, en particulier un meeting, ont du être annulées pour absence de sécurité.

Selon la nouvelle loi moldave, une simple notification suffit pour organiser un meeting. Pourtant les autorités ont informé GenderDoc-M, la veille de la Marche, que ce meeting ne pouvait être autorisé, violant manifestement la loi moldave. Depuis que le nouveau Maire a pris ses fonctions, GenderDoc-M est la seule association dont les manifestations sont interdites.

GenderDoc-M demande aux autorités moldaves de garantir la liberté de rassemblement pour tous et de garantir la sauvegarde des manifestants. L’association en appelle aussi à l’Union Européenne, au Conseil de l’Europe, à l’OSCE et aux associations non gouvernementales.

EN SAVOIR PLUS

Pour plus d’informations : www.gay.md.

Le site du Centre LGBT Paris IDF : www.cglparis.org.





Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Les Ateliers de Rennes – Biennale d’art contemporain

Rainbow Rose, le rseau des militants LGBT du Parti Socialiste Europen (PSE), dsigne son bureau