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Autobiographie d’une travailleuse du sexe

Nalini Jameela, 51 ans, travailleuse du sexe au Kerala (Inde) depuis l’âge de 20 ans, raconte sans honte ni détours, ce qui a constitué pour elle une expérience « professionnelle » comme n’importe quelle autre.

Et plaide pour plus de dignité et pour une attitude plus généreuse envers toutes celles qui pratiquent ce métier.

Un livre poignant et combatif qui a fait sensation lors de sa parution en langue malayalam, en 2005.

En toute simplicité, sans fausse honte ni regret, Nalini Jameela, née en 1954 à Trissur, au Kerala, narre l’existence qui fut la sienne, celle d’une jeune fille pauvre, pratiquement dépourvue d’instruction (sa fréquentation de l’école s’étant interrompue après les classes primaires).

Devenue jeune fille, Nalini Jameela épouse un malfrat de son quartier, lequel se donne la mort trois ans plus tard la laissant seule, à vingt-quatre ans, avec leurs deux enfants.

La jeune femme a réussi à trouver un emploi dans une usine pour un salaire de 2,50 roupies par jour quand sa belle-mère la met en demeure soit de quitter la maison avec ses deux enfants soit de faire en sorte d’y ramener plus d’argent.

Accablée par cette demande qu’il lui est impossible de satisfaire, Nalini s’en ouvre à une amie qui lui présente une femme du nom de Rosa Chechi.

Cette dernière lui promet cinquante roupies par jour si elle accepte de « passer du temps avec un homme ».

La première pensée de Nalini est pour ses enfants : avec cinquante roupies, ils seront à l’abri du besoin pendant dix jours.

Ainsi commence pour Nalini Jameela une vie de travailleuse sexuelle (puisque tel est le mot qu’elle emploie pour son métier) avec pour premier client. un officier de police.

Par deux fois, elle tentera une nouvelle expérience matrimoniale qui se soldera chaque fois par un échec qui la ramènera à la rue et son ancien métier.

En 1998, néanmoins, sa vie amorcera un tournant : à l’époque impliquée dans une association en faveur des travailleuses du sexe.

Nalini Jameela commence à faire entendre la voix de ces femmes brutalisées qui, quand elles ne sont pas purement et simplement interdites de parole, ne disposent que de très peu de tribunes pour s’exprimer, et sont systématiquement maltraitées et exploitées, notamment par les forces de police.

Quelque temps après, Nalini Jameela se voit invitée à une conférence des travailleuses du sexe en Thaïlande lors de laquelle on lui demande de contribuer à la réalisation d’un film documentaire.

Après avoir tourné un film de huit minutes (One day in the life of a sex worker – Une journée dans la vie d’une travailleuse du sexe ), elle réitère l’expérience avec un autre, de 27 minutes (A Glimpse among the silenced – qui traite des atrocités policières commises à leur encontre ).

C’est alors que l’idée d’écrire son autobiographie lui est soufflée par l’un de ses amis – communiste militant, qui l’exhorte à passer à l’acte malgré ses réticences extrêmes.

« J’ai cinquante et un ans et je veux continuer à pratiquer le métier de travailleuse du sexe », déclare Nalini Jameela dès les premières pages de cette autobiographie.

Nourri de points de vue affirmés, d’une grande lucidité, voire d’une remarquable sagesse, tout le livre, constitue un plaidoyer convaincu et convaincant en faveur d’une attitude plus généreuse et digne envers les travailleuses sexuelles.

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