Paris,
le 30 septembre 2008
COMMUNIQU
DE PRESSE
Mdecin
sropositif
: aprs une alerte sanitaire dmesure et injustifie, Act Up-Paris et Sidaction
demandent au ministre de la Sant une rectification et une
concertation
Non, le sida ne se transmet pas lors de soins mdicaux
!
Suite
l’alerte sanitaire lance par les pouvoirs publics en France, concernant un
mdecin sropositif qui pratiquait des interruptions volontaires de grossesse
(I.V.G.) en Espagne auprs notamment de patientes franaises, Act Up-Paris et
Sidaction rappellent que la transmission du VIH par un professionnel de sant
pendant son exercice est rarissime (3 cas recenss dans le monde depuis le dbut
de l’pidmie) ! Ds lors, les rcentes dclarations relatives ce mdecin
soulignent le manque d’information sur les modes de transmission du virus et ne
font qu’accentuer la discrimination et la condamnation implicite l’encontre
des personnes sropositives – les dsignant encore une fois comme des individus
irresponsables dans leurs actes – ainsi qu’ l’encontre des femmes ayant recours
l’IVG.
Dans le cas prsent, les IVG ont t effectues par aspiration. Ces
actes mdicaux n’engageaient donc aucun risque d’exposition au sang et par
consquent au VIH.
Les modes de transmission
Act
Up-Paris et Sidaction rappellent que le VIH est un virus qui peut se transmettre
:
– lors de relations sexuelles non protges,
– par le sang,
– par
l’change de seringues usages lors d’injections intraveineuses,
– par le
lait maternel,
– pendant les dernires semaines de la grossesse ou lors de
l’accouchement.
Act Up-Paris et Sidaction demandent une runion de travail avec le
ministre de la Sant.
Alors
que les pouvoirs publics en France ont dclench une alerte sanitaire non
justifie, qu’ils n’ont pas rectifie malgr les ractions de nombreuses
organisations de lutte contre le sida, Act Up-Paris et Sidaction demandent une
runion de travail avec le ministre de la Sant pour aborder les critres
d’attribution/dfinition du degr d’importance de certaines situations de ce
genre qui permettent de dclencher une alerte sanitaire. L’objectif est d’viter
l’avenir de recourir de telles mesures extrmes sans fondement et qui ne
font que renforcer la stigmatisation des personnes vivant avec le VIH, dj trop
souvent prcarises et exclues du monde du travail, sans qu’aucune mesure
concrte ne soit prise pour y remdier.
Il y a environ 150 000 personnes
sropositives en France. On estime 6 000 le nombre de nouvelles dcouvertes de
sropositivit par an et 40 000 le nombre de personnes qui ignorent leur
statut srologique.