Le 1er avril 2008 à Montpellier, Julie, lesbienne de 24 ans, était violemment agressée dans la rue par un de ses voisins. Celui-ci lui avait porté de violents coups de poings et de pieds à la tête accompagnés de propos lesbophobes avant de prendre la fuite. Bilan : un visage tuméfié et trois semaines d’arrêt de travail.
Jugé le 18 avril 2008 par le Tribunal Correctionnel de Montpellier, le mis en cause avait été relaxé. «En effet, celui-ci avait eu 15 jours pour se fabriquer un alibi douteux, dont la véracité n’avait convaincu personne, sinon le Procureur de la République et le Tribunal Correctionnel de Montpellier» indique dans un communiqué le Collectif Contre l’Homophobie qui a assisté la jeune victime.
Après l’appel du parquet, la cour d’appel de Montpellier a condamné l’homme violent à 3 mois de prison avec sursis, 1 500 euros de dommages et intérêts et 600 euros pour les dépens. Cette décision a été possible après que l’avocat de la victime est démontré devant la cour les incohérences de l’alibi du mis en examen.
«En ayant le courage de témoigner à visage découvert, Julie a incarné la double discrimination que subissent en silence de nombreuses femmes : le sexisme et la lesbophobie», déclare Hussein Bourgi, président du collectif.