Ceci n’est pas une dpsychiatrisation.
CP/OUTrans/18 mai 2009.
OUTrans reconnat le caractre symbolique de l’annonce de Roselyne
Bachelot-Narquin du 16 mai 2009.
Cependant cette dclaration ne va pas dans le sens d’une
dpsychiatrisation de la transidentit, il s’agit simplement d’une
reclassification de l’ALD 23 (affections psychiatriques de longue dure) vers
une autre ALD. En effet, la ministre de la Sant a annonc qu’elle venait de saisir la Haute
Autorit de Sant (HAS) afin de publier un dcret dclassifiant la
transsexualit des affections psychiatriques de longue
dure.
En pratique, rien ne change pour les personnes
trans qui restent considres comme des malades devant tre soumises un suivi
psychiatrique, puisque comme le rappelle le Ministre de la Sant, cette
dclassification ne veut pas dire absence de recours la mdecine, ni
renonciation au diagnostic mdical des troubles de l’identit de genre ou
abandon du parcours de prise en charge.
OUTrans regrette que cette dclaration ne soit pas
accompagne d’autres mesures qui auraient, elles, un impact rel sur la vie des
trans, comme:
–
la dpsychiatrisation
effective de la transidentit,
–
la reconnaissance de la
transphobie comme discrimination au mme titre que le racisme ou
l’homophobie, et par consquent, la prise en compte de la transphobie par la
Haute autorit de lutte contre les discriminations et pour l’galit (HALDE),
–
en partenariat avec le Ministre de la Justice, une
facilitation d’accs au changement d’tat
civil, c’est–dire la suppression des obligations de traitement
hormonal, de suivi psychiatrique, d’oprations chirurgicales,
–
la suppression immdiate de
la strilisation force des personnes trans rclame par les
tribunaux,
–
la suppression du recours
aux expertises mdicales, humiliantes et souvent vcues comme
des viols, et ce y compris pour les personnes ayant t opres l’tranger.
Par
ailleurs, puisque Roselyne Bachelot-Narquin semble si soucieuse du bien-tre des
trans, OUTrans espre qu’elle
travaillera la dpathologisation
de la transidentit et son retrait des listes internationales de maladies
mentales (DSM IV et CIM 10); et qu’elle encouragera un rel
change entre les pouvoirs publics et les trans, et notamment en
ce qui concerne le rapport de la HAS sur la prise en charge de la transidentit
en France.
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