Sant dans les pays en dveloppement : l’lyse ne doit pas se drober.

Cet aprs-midi (16h30) se tient l’lyse une runion de
concertation avec les associations et ONG sur l’action de la France en matire
de sant dans les pays en dveloppement, en prsence de Nicolas Sarkozy, Carla
Bruni-Sarkozy, Bernard Kouchner et Alain Joyandet.
Act Up-Paris en attend
trois mesures phares et urgentes : l’augmentation de la contribution franaise
au Fonds Mondial de lutte contre le sida, un engagement en termes de proprit
intellectuelle pour la baisse du prix des mdicaments et la mise l’agenda du
prochain G20 d’une taxe sur les transactions montaires destine financer les
promesses internationales en sant.

– Une augmentation urgente de la contribution franaise au Fonds
Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme qui a
besoin de 5 milliards supplmentaires d’ici la fin de l’anne pour continuer
financer des programmes efficaces dans les pays les plus pauvres [1] ;

– Un engagement concret de la France en matire de proprit
intellectuelle en faveur de l’accs des mdicaments bas prix. Comme
l’a montr la confrence scientifique sur le sida, qui s’est droul au Cap en
juillet dernier, si la recherche permet la dcouverte de nouvelles molcules
permettant d’enrayer le VIH, ces nouveaux mdicaments restent inaccessibles au
plus grand nombre. Aujourd’hui, en Afrique, la plupart des sropositifs sous
traitements bnficient d’un traitement de premire ligne , c’est–dire, de
traitements plus toxiques et moins efficaces, utiliss en Europe principalement
avant 1996. La ministre de l’conomie et le prsident de la Rpublique doivent
aujourd’hui soutenir les pays en dveloppement pour leur permettre d’accder
des mdicaments gnriques ;

– La mise en place d’une taxe sur les transactions
montaires. Taxer 0,005 % les transactions entre les principales
monnaies internationales permettrait de financer la ralisation des promesses
internationales en sant. Les montants dgags (entre 40 et 60 milliards d’euros
annuels selon le nombre de monnaies incluses dans le dispositif) dpasseraient
de trs loin les contributions cumules de chacun des Etats dans ce domaine
l’heure actuelle. Surtout, elles permettraient de couvrir la majorit des
immenses besoins sanitaires des pays en dveloppement, dont les populations
meurent aujourd’hui dans l’indiffrence quasi-gnrale, du sida ou d’autres
maladies que l’on sait pourtant traiter. Christine Lagarde n’avait pas su mettre
cette taxe l’agenda du prcdent G8 [2], la France doit le faire lors du
prochain sommet du G20 les 24 et 25 septembre prochains Pittsburgh.