A l’occasion du lancement de leur nouvelle campagne de pub, la société Aida, numéro 4 du travail temporaire, avait axé sa campagne sur les discriminations au travail. Les trois spots réalisés par Eric Rochant (un monde sans pitié) devaient traiter de la discrimination raciale, du harcèlement sexuel et de l’homophobie au travers des quels Adia dénonçait le chantage au renouvellement de la mission ou encore les promesses bidons d’embauche : « Il y a des jours, on trouve le travail insupportable. Il y a des jours, on regrette de ne pas avoir choisi l’intérim. Adia, vous aimerez travailler avec nous.»
Seulement voilà, le BVP (Bureau de vérification de la publicité) qui veille à la bonne moralité des publicités du petit écran a reconnu que s’il existe parfois une discrimination raciale au travail, en revanche on ne peut pas reconnaître que le harcèlement sexuel et l’homophobie soient-elles aussi des causes de stress et d’écoeurement en entreprise. La décision est surprenante quand on sait que le BVP est une association d’autodiscipline constituée d’agences publicitaires, d’annonceurs et de médias. Des secteurs d’activités à qui le sens des réalités ne devrait normalement pas échapper.
Adia doit retreindre son engagement « d’agitateur social » puisque le spot sur le racisme sera le seul à être diffusé à la télévision, les deux autres seront seulement visibles sur les plages publicitaires du cinéma.
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