Communiqu de presse
du 15 janvier 2010
Pour le Haut Conseil
de la Sant publique,
les personnes
sropositives dcdes doivent tre caches !
Jean-Luc Romero,
prsident d’Elus Locaux Contre le Sida, se dit surpris et particulirement du
par l’avis du Haut Conseil de la sant publique
en date du 27 novembre 2009 mais rcemment
rendu public sur la rvision de la
liste des maladies contagieuses portant interdiction de certaines oprations
funraires. Le prsident ELCS regrette que le Conseil n’ait souhait auditionn
ni Elus Locaux Contre le Sida, ni le Conseil national du sida. A noter que le
CNS, saisi par ELCS, avait rendu le 12 mars 2009 un avis trs clair
rclamant la leve de l’interdiction.
Ce rapport propose
une prsentation du corps des patients dcds sropositifs, tout en maintenant
l’interdiction des soins du corps. Affirmant que le risque ne peut pas
tre considr comme nul , le HCSP justifie sa position en voquant les
cas de deux thanatopracteurs infects par le VIH et des cas de transmission
d’hpatites.
Jean-Luc Romero tient
souligner que ce rapport se base sur des cas documents de contamination qui
proviennent d’enqutes effectues il y a plus de 15 ans aux Etats-Unis !
Leur valeur probante doit videmment tre relativise. Plus globalement, via ce
rapport, le HCSP donne l’impression de valider le fait que le sida reste une
maladie honteuse, une maladie qui doit tre cache. C’est un trs mauvais signal
envoy aux personnes malades – mme dcdes, elles sont
discrimines ! -, ainsi qu’aux familles des personnes dcdes. Il faut
imaginer la douleur des proches qui ne peuvent rendre un dernier hommage au
dfunt !
Le prsident d’ELCS
affirme que les prcautions universelles prendre par les professionnels dans
la manipulation des corps sont suffisantes – c’est la position de nombreux pays
comme les Etats-Unis qui autorisent les soins de conservation pour les personnes
dcdes sropositives.
Refuser un dernier
hommage aux personnes dcdes sropositives est humainement intolrable. Les
personnes sropositives mritent le respect.