A Montpellier, l’association Le Refuge gère, avec succès malgré des moyens dérisoires, l’unique structure d’accueil française d’urgence pour les jeunes homos en rupture familiale du fait de leur orientation sexuelle et qui se retrouvent menacés par leur famille ou ont été mis à la porte de chez eux.
Alors que depuis 2003 une cinquantaine de jeunes est passée par Le Refuge de Montpellier, l’association vient de recevoir une lettre de menaces de mort sans ambigüité et craint pour la sécurité de ses résidents déjà en situation fragilisée et précaire.
«ON VA LES CRIBLER DE PLOMBS»
«On connait toutes les habitudes de vos protégés et croyez-nous on va les cribler de plombs et les mettre en pièces détachées pour les punir» peut-on lire sur le courrier reçu par l’association ce mercredi 17 février, les signataires précisant : «Avant toutes ces personnes on les enfermait dans les asiles vu qu’il leur manque des neurones, ils ont la tête creuse, ils préfèrent aimer contre nature».
Contacté par CitéGAY qui soutient Le Refuge, Nicolas Noguier, un des responsables de l’association, n’a pas caché son inquiétude et confirmé qu’une plainte devait être déposée hier, jeudi 18 février. Le directeur de l’association, Frédéric Gal, demande par ailleurs le soutien de la classe politique et des responsables associatifs face à ces menaces.
PLUS DE 300 DEMANDES PAR AN. 6 PLACES DISPONIBLES
L’association a été récemment mise en lumière par le photographe Jean-Marie Perier, auteur d’un livre, «Casse-toi !», consacré à ces jeunes envers qui l’association vient en aide. Touché par la détresse de ces adolescents bannis et révulsé par l’aberration d’être puni pour le seul fait d’aimer une personne du même sexe, il a rencontré ces jeunes venant des quatre coins de France et issus de tous milieux, et s’est engagé à porter leur voix.
En octobre dernier, Le Refuge avait reçu le soutien de Fadela Amara qui déclarait souhaiter que l’association se développe en réseau au niveau national avec un maillage dans tout l’hexagone.
A Montpellier, l’hébergement dure de 1 à 6 mois. La structure est confrontée à plus de 300 demandes d’admission par an pour seulement 6 places disponibles…
EN SAVOIR PLUS
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Un reportage, blogué par GayClic, titré Les réfugiés de l’homophobie diffusé sur la chaîne NT1 et qui présente Le Refuge
Deuxime renvoi du procs des agresseurs prsums de Jessica et Virginie
