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Max Emanuel Cencic

Originaire de Croatie, ancien des Petits Chanteurs de Vienne, Max Emanuel Cencic commença sa carrière de sopraniste auprès des plus grands, Solti et Harnoncourt. En 2007, il dédie son premier enregistrement aux héros travestis de Rossini, habituellement chantés par des contraltos et des mezzos-sopranos féminins.

Avec « Mezzo-Soprano », Cencic revient à Haendel. Fort heuresement, il évite les tubes d’Ariodante ou de Giulio Cesare, si souvent enregistrés notamment au cours de ces dernières années, à la faveur de la mode « castrats ». Il nous fait découvrir des airs moins connus, notamment ces pages si belles extraites d’Arianna in Creta, Floridante et Andronico, ou des figures secondaires comme Nerone (Agrippina).

Très à l’aise dans les acrobaties vocales des airs guerriers et furieux, mordant, impérieux, Cencic déploie une palette vocale à la largeur étonnante, allant d’aigus mordants à un registre grave étonnamment développé.

Qualités très rares et merveilleusement mises en valeur par ce récital, dont les airs appartiennent à des rôles qui furent créés au XVIIIème siècle par des castrats légendaires, comme Carestini (Teseo), Cafarelli (Serse) ou Senesino (Floridante, Andronico) mais aussi par des femmes, sopranos (Radamisto), mezzos sopranos ou contraltos.

Avec la maturité, le jeune chanteur parviendra, je n’en doute pas, à davantage d’abandon et de suavité dans les airs de lamentation, notamment le sublime Ombra Cara de Radamisto, un peu trop retenu peut-être. Petite réserve qui ne remet nullement en cause le très grand plaisir éprouvé ce matin à l’écoute de ce disque.

JEF pour CitéGAY ( http://jefopera.blogspot.com/ )





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