Dans son dernier rapport, l’Organisation Mondiale de la Santé estime à 2 millions le nombre de jeunes filles et de femmes victimes chaque année de mutilations sexuelles à travers le monde. Actuellement, 130 millions de femmes ont subi le même sort.
Le sujet, condamné en 1997 par une déclaration commune de l’OMS, de l’UNICEF et du Fonds des Nations-Unies pour la population, est évoqué à nouveau par les participants du 15e Congrès mondial de Sexologie avec un arsenal politique très virtuel devant quelques siècles de « traditions ».
L’excision demeure la mutilation la plus couramment pratiquée sur de soi-disant fondements religieux. L’infibulation, pratique abominable qui consiste à « coudre » les petites et grands lèvres, est encore pratiqué dans 20 % des cas.
L’OMS estime que 600.000 femmes décèdent chaque année des suites de complications intervenant après la mutilation ou lors des accouchements.
Une trentaine de pays africains sont concernés mais excisions et infibulation sont aussi pratiquées par les populations immigrées. Selon les spécialistes, 20.000 se déroulent en France chaque année.
La justice française considère ces pratiques mutilantes comme des crimes jugés en Cour d’Assises. L’omerta culturelle reste la plus forte.