17 mai 2010 : Journe mondiale contre l’homophobie
et la transphobie
6me journe
mondiale – 12me journe Lille
–
Dimanche 16 mai midi : Rassemblement au march de wazemmes Lille
(mtro Gambetta).
– Lundi
17 mai 20h : l’homophobie, la lesbophobie, la transphobie ici et
maintenant, rencontre, discussions, tmoignages au J’En Suis, J’Y
Reste, 19 rue de Cond Lille.
La premire
journe contre l’homophobie a eu lieu Lille en 1999 l’initiative des
Flamands Roses. Aujourd’hui, depuis 2005, l’initiative du Comit IDAHO,
cette journe est mondiale et inclut depuis l’anne dernire la lutte
contre la transphobie. Elle a lieu le 17 mai, pour rappeler que le 17 mai
1990, l’Organisation Mondiale de la Sant retirait l’homosexualit de la
liste des maladies mentales. Pour autant, les personnes trans sont
toujours considres comme malades mentauxALES. Ce jour, un peu partout
dans le monde, selon les diverses possibilits, des initiatives sont
prises pour dnoncer et lutter contre l’homophobie et la
transphobie.
L’homophobie et
la transphobie sont la haine ou l’hostilit contre les homos, les trans et
plus gnralement contre toutes les personnes qui ne correspondent pas aux
normes htrosexistes d’orientation sexuelle ou de genre. Elles peuvent
prendre diverses formes, des plus insidieuses
aux plus
brutales : discriminations, propos vexatoires, insultes, diffamations,
chantages, violences, agressions physiques, coups et blessures, viols,
meurtres. Elles se manifestent aussi sous forme intriorise : haine de
soi, mal-tre notamment lorsqu’on se dcouvre homo ou trans.
L’homophobie et
la transphobie peuvent se manifester partout : en famille, sur le lieu de
travail, l’cole, dans la rue, par le voisinage, etc.
Propos
homophobes et transphobes : Les insultes homophobes ou transphobes
sont trs courantes. En France, les propos homophobes sont prvus par la
loi, mais pas les propos transphobes. Malgr cette lgislation, la Cour de
Cassation a annul les condamnations de Christian Vanneste, dput, pour
les propos homophobes qu’il avait tenus. Cette dcision contribue
lgitimer tous les propos et les actes homophobes et transphobes.
Travail
: Les homos et les trans sont souvent trs exposEs sur leur lieu de
travail. Victimes de harclement et isolEs, ils ou elles affrontent
quotidiennement insultes, discriminations, contraintes de port de tenues
de travail diffrencies homme/femme et souvent sexistes, refus
d’embauche, refus de promotion, licenciements abusifs…
Agressions : Les homos et les trans sont
rgulirement victimes de violences, entranant parfois la mort. Beaucoup
de personnes trans y sont confrontes au moment o leur agresseur dcouvre
qu’elles sont trans. Les victimes d’agression n’osent pas toujours porter
plainte : le comportement homophobe ou transphobe suppos et/ou rel de la
police suffit notamment les en dissuader.
Pnalisation
de l’homosexualit : L’homosexualit est punie de mort dans plusieurs
pays ou des peines de prison parfois trs lourdes. Cependant mme dans
certains pays o l’homosexualit est
lgale, le
harclement et les violences policires l’encontre des homos sont
frquents.
Mariage et
adoption : De nombreux pays europens permettent aux couples
homosexuels de se marier et mme d’adopter des enfants. La France, qui ne
le permet pas (encore ?) est isole parmi ses voisins. La procration
mdicalement assiste n’est pas autorise pour les couples de lesbiennes
en France alors qu’elle l’est en Belgique. Les personnes trans doivent
tre striles pour pouvoir changer d’tat-civil. De nombreux psychiatres
considrent qu’avoir un enfant est un obstacle la transition.
Suicide
: L’homophobie et la transphobie intriorises, le harclement et
l’isolement conduisent au suicide une proportion importante d’homos et de
trans. En particulier, une tude a rvl que la moiti des tentatives de
suicide chez les garons de 12-25 ans serait faite par des jeunes homos bi
ou trans ( in Le droit d’aimer, Syros, 2005).
Lesbophobie : Les lesbiennes subissent une
double discrimination : par leur orientation sexuelle mais aussi en raison
du sexisme dont sont victimes toutes les femmes ou les personnes
catgorises
comme telles.
Agressions physiques et sexuelles, viols, meurtres sont des manifestations
graves mais courantes de la lesbophobie. La sexualit lesbienne de mme
que la sexualit fminine sont couramment invisibilises, quand elles ne
servent pas uniquement de moteur fantasme des hommes htrosexuels.
Transphobie : L’tat et les Institutions
cherchent enfermer les personnes trans dans des parcours encadrs par
des psychiatres. Les mdias, les Institutions, et parfois leur entourage,
refusent frquemment de respecter l’identit de genre des personnes trans
: emploi systmatique du prnom d’origine ou du genre assign la
naissance par exemple.
trangerEs
en France : Les couples mixtes (FranaisE-trangerE) homosexuels n’ont
pas accs au mariage pour la rgularisation du droit de sjour ou
l’acquisition de la nationalit franaise. Le seul contrat disponible pour
eux est le PACS, qui ne garantit aucun droit de sjour. Le statut de
rfugi est presqu’impossible obtenir pour des ressortissantEs
trangerEs homos ou trans qui risquent pourtant leur vie du simple fait de
leur homosexualit ou de leur identit de genre dans leur pays. La loi
CESEDA et ses circulaires ont trs srieusement aggrav la situation de
nombreuses personnes.
« Les Flamands Roses » constituent un groupe
d’expression gaie et lesbienne. http://www.lesflamandsroses.com Centre Lesbien, Gay, Bi et Trans de Lille « J’En
Suis, J’Y Reste », 19 rue de Cond 59000 Lille (mtro Porte d’Arras) tl.:
03.20.52.28.68. Ils animent « Homosapiens », l’mission qui pense homo, le
dimanche de 21h 22h sur le 106.6 FM et via Internet : http://www.campuslille.com. Pour vous dsabonner de la liste de diffusion, il
vous suffit de l’indiquer ce mail.
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