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Les Contes d’Hoffmann d’Offenbach

Bon, je vais encore me faire des ennemis mais tant pis, allons-y : il n’y a décidemment rien à faire, la musique d’Offenbach m’est toujours aussi pénible. Je m’étais dit, allez, encore un effort, au moins les Contes d’Hoffmann, on dit que c’est un chef d’oeuvre. Et bien non : trois heures à supporter ce mauvais Gounod assaisonné des pires facilités de Rossini, le tout recouvert de sauce dzim boum boum à la Meyerbeer, non, non et non, ce n’est franchement pas possible !

Je me demande quand même qui, en 2010, peut encore apprécier cette musique de petit-bourgeois ? Je regarde alors autour de moi et comprends d’un coup que le public, enthousiaste avant-hier soir à Bastille, est en fait le même que celui de 1860 : mêmes faciès rubiconds, doigts boudinés avec chevalière à initiales, haleine plus que fatiguée. Ils sont là, ronflottent, se raclent la gorge, rient de bon coeur quand cela devient grivois, se rendorment sitôt après…. Bobonne est satisfaite de sa sortie culturelle du mois et pourra la raconter à ses copines du bridge. A l’époque d’Offenbach, au moins, les bourgeois venaient accompagnés de cocottes bruyantes et vulgaires ; c’était sans nul doute plus sexy et surtout bien plus rigolo.

Et pourtant, le spectacle ne manquait pas d’atouts : la mise en scène de Robert Carsen pétille d’intelligence et d’invention et les décors sont de toute beauté. Mais franchement, tout cela ne parvient pas à compenser une histoire sans intérêt ni ressort dramatique et un livret proche de l’ineptie.

De très grands interprètes auraient sans doute pu sauver cela, comme la Dessay, il y a quelques années, dans la même production. Malheureusement, aucune des trois chanteuses n’arrive à sa cheville : le timbre d’Inva Mula est toujours aussi laid et son vibrato beaucoup trop fort. Uria-Monzon vibre tellement que l’on perd le fil de la mélodie et toute compréhension du texte. Quant à la troisième, heuh….. je ne m’en souviens plus et c’est sans doute mieux comme cela.
Vivement La Walkyrie.

Pour en savoir plus
Opéra de Paris

JEF pour CitéGAY ( http://jefopera.blogspot.com/ )

La version avec Natalie Dessay :





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