Paris 26 juin
2010
AIDES la Marche
des fierts de Paris
En 2010, le VIH est toujours l, bien prsent au sein de la communaut
gay. AIDES investit la Marche des fierts de Paris, cet vnement
incontournable et festif de la communaut Lesbiennes, Gays, Bis et Trans (LGBT)
pour sortir le VIH du silence !
Bonjour
tous et toutes,
Cette
anne, au nom de l’association AIDES, je suis porteur de deux nouvelles :
l’une bonne et l’autre mauvaise. Si vous le permettez, je commencerais par la
mauvaise.
Il
ne vous aura pas chapp que le VIH/sida touche encore et toujours nos
communauts, nos amants, nos amis… nous-mmes. En 2010, il n’y a jamais eu
autant de personnes sropositives en France. Et les contaminations se
maintiennent un niveau lev. Pour nous, acteurs de la lutte contre le sida au
quotidien, personnes sroconcernes, cette situation n’est pas un scoop. Les
communauts gaies, les communauts trans, sont historiquement parmi les
plus touches. Et l’on n’enraye pas une pidmie d’un coup de baguette magique.
Face cette situation, il est tentant pour certains, de condamner, de mettre
l’indexe les personnes sropositives. On les accuse trop facilement d’tre
responsables de la propagation du virus. Pour notre part, nous considrons
qu’une autre stratgie est possible et ncessaire. Une stratgie inscrite au
patrimoine commun des luttes de nos communauts pour leurs droits et leur
sant : la solidarit. Une solidarit concrte et active, qui implique de
lutter, sans concession contre les discriminations qui nous frappent, en tant
que sropositifs. Le rejet et l’exclusion, nous sommes bien plac pour le savoir
en tant personnes LGBT, sont des menaces pour la diversit et pour notre
panouissement. Ils n’ont pas leur place au sein de nos
communauts !
Je
vous le disais, je suis galement porteur d’une bonne nouvelle. En 2010, il n’y
a sans doute jamais eu autant de moyen de se protger de la transmission du VIH.
Pas question ici de vous faire la liste des dernires enqutes et des travaux
sur sujet. Les donnes accumules dmontrent quel point les outils de
prvention notre disposition sont aujourd’hui multiples et pertinents. Cette
perspective nous donne d’autant plus d’nergie pour continuer, au quotidien,
mener des actions de prvention. Pour continuer faciliter l’accs au
dpistage, en particulier le dpistage rsultat rapide expriment depuis plus
d’un an par AIDES et mene par nos militants. Pour continuer aussi, soutenir
les personnes dans l’observance de leurs traitements. L’approche globale de la
prvention permet d’envisager ensemble : la capote, le dpistage et les
traitements du VIH comme outil de prvention. Des outils complmentaires. Leur
combinaison augmente la protection de tous et toutes. Je le redis, c’est une
excellente nouvelle. Il dpend de nous, de nous approprier ces outils mais aussi
et avant tout de la volont politique, des pouvoirs publics de les mettre
notre disposition.
Deux
nouvelles donc, l’une mauvaise, l’autre bonne. Mais aussi deux convictions qui
nourrissent notre rage et nos combats. D’abord : continuer faire rimer
solidarit avec mobilisation. C’est la condition ncessaire pour faire tomber
les discriminations. Et enfin : sropos, sronegs, personnes
sroconcerns : prenons soin de nous, collectivement, car personne ne le
fera notre place.
Communiqu de presse du 17 juin
2010 : Marche des fierts 2010 : Chri, qu’as-tu fait du virus ?
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