Ce devait être une nouvelle version bien réelle de
« La croisière s’amuse ». La fête a finalement tourné
au cauchemar. Le 11 mai dernier, cinquante gays qui
participaient à une soirée dansante sur le Nil, sont
arrêtés lors d’une descente de police et jetés en
prison.
Malgré les condamnations d’Amnesty International, ils
croupissent dans leurs cachots, victimes de mauvais
traitements de la part de leurs gardiens. Leur procès
s’est finalement ouvert devant le tribunal
correctionnel de la Haute Cour de sûreté de l’Etat
egyptien. Rien que ça.
Dès la première journée, le procès a été suspendu
jusqu’au 15 août pour permettre à la défense de
prendre connaissance du dossier. Il serait temps.
Pour la petite histoire, les magistrats ont tenté
d’interdire aux familles d’assister à l’audience,
avant finalement de céder face à leurs protestations
et la présence de la presse internationale.
L’équivalent du procureur de la République,
représentant de la Société, a estimé que les accusés
qui risquent jusqu’à cinq années d’emprisonnement,
sont accusés de « faire des pratiques homosexuelles un
principe fondamental de leur groupe afin de créer des
dissensions sociales et de s’être adonnés à la
débauche avec des hommes ».
Officiellement, l’homosexualité est considérée comme
une « atteinte aux moeurs ». Et si l’Egypte se
préoccupait plutôt de ses intégristes ?