Âgés de 20 à 26 ans à l’époque des faits en juillet 2006, les quatre jeunes hommes comparaissent à partir d’aujourd’hui. Ils risquent la réclusion criminelle à perpétuité.
ENLEVÉ, DÉPOUILLÉ, BATTU, TORTURÉ ET LAISSÉ POUR MORT
Bruno, jeune gay parisien comptable à l’époque des faits avait été accosté à la sortie du Banana Café au petit matin du 20 juillet 2006. Souhaitant lui dérobé son argent et ses effets personnels, les quatre individus avait conduit Bruno dans le parc de Vitry-sur-Seine où ils se sont acharnés sur lui, le frappant, torturant et finalement en le laissant pour mort sur place.
A demi conscient, Bruno avait été retrouvé nu dans un bosquet le vendredi 21 juillet 2006 dans le parc des Lilas de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) dans un état critique. Placé dans le coma, il en ressortira plusieurs semaines après et subit toujours des séquelles physiques et psychologiques de son agression même s’il n’en garde aucune mémoire.
Trois de ses agresseurs présumés avaient été arrêtés fin août 2006, un quatrième, recherché par la police se rendant en février 2007. Ils sont soupçonnés également d’avoir participé à au moins deux autres actes de vols avec violences.
SOS HOMOPHOBIE PARTIE CIVILE. LE SNEG ATTENTIF
SOS homophobie a décidé, avec l’accord de Bruno Wiel, de se porter partie civile. «Nous serons aux côtés de la victime (.) face à ceux qui ont frappé dans sa tête « comme dans un ballon de football », selon leurs propres dires, et qui minimisent aujourd’hui la gravité de leurs actes» indique l’association dans un communiqué.
«Si Bruno Wiel, alors âgé de 28 ans, a été la cible d’une bande et a frôlé la mort, c’est parce qu’il est homosexuel» souligne SOS homophobie qui a recensé 88 agressions physiques à caractère homophobe. Concernant Bruno, «Son visage a été la cible privilégiée de ses agresseurs, comme c’est souvent le cas dans les agressions homophobes : il s’agit de défigurer la victime, de lui faire perdre son identité».
Pour SOS homophobie, il était nécessaire de se porter partie civile dans cette affaire et l’association lance un appel à toutes les personnes LGBT qui sont victimes d’agressions homophobes, «pour qu’elles sachent qu’il existe des associations, des avocat-e-s, des personnes qui sont prêt-e-s à les aider dans leurs démarches, à les accompagner et à les soutenir pour qu’elles soient reconnues pour ce qu’elles sont : des victimes d’une violence arbitraire et gratuite, qui est encore et toujours d’actualité».
De son côté, le SNEG sera «Attentif au procès des agresseurs de Bruno Wiel». «Si le SNEG ne s’est pas porté partie civile dans ce procès, respectant ainsi le choix de Bruno Wiel, de sa famille et de ses avocats, il entend bien toutefois suivre avec la plus grande attention le déroulement de ce procès car il ne peut admettre que les commerces gays qu’il représente soient aux yeux des homophobes le lieu de recrutement de leurs victimes» indique le syndicat.
Le SNEG, comme beaucoup d’autres, «attend un verdict exemplaire» contre ceux «qui repèrent leurs proies dans les établissements gays pour ensuite livrer sur eux des actes d’une violence arbitraire et gratuite».
Le verdict est attendu pour le 28 janvier.
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« Ils avaient ciblé la communauté homo »
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