« EXCLUSIF ! » titre le site du quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France concernant son dossier qui a fait la Une ce matin et traitant de la gestion de l’association Aides, principale association française de lutte contre le Sida.
LE DOSSIER A CHARGE DU PARISIEN
Dans son dossier, Le Parisien fait état d’une «crise de croissance» de l’association, d’une gouvernance contestée, de relations sociales conflictuelles au sein de l’association ainsi que d’une «étude confidentielle du cabinet-conseil Sécafi» qui ferait état d’une «gestion perfectible de cette association».
Le quotidien prend soin d’avancer plusieurs points. D’une part, la politique salariale des directeurs est montrée du doigt, tout comme l’existence d’«avantages contestés du président» d’honneur de l’association, Christian Saout, aujourd’hui président du Collectif Interassociatif sur de la Santé (CISS). La part d’argent dévolue aux actions réelles est également dénoncée par Le Parisien qui indique que «Seuls 6 E collectés sur 10 vont aux missions sociales», «Un ratio très bas, comparé à l’ARC (recherche contre le cancer) ou à l’AFM (lutte contre la myopathie) qui consacrent respectivement 77,8% et 83% de leurs recettes à leurs missions». Les frais de collecte sont également jugés excessifs, notamment ceux opérés sur la voie publique où le coût de collecte serait « de 40,7% ». Enfin, le climat social est avancé comme difficile avec «Des tensions en interne» et «Une suspicion de malaise» reflétée par un turn-over important et un taux d’arrêts maladies élevé.
POUR AIDES, LE MAL EST DEJA FAIT
Aides a décidé de contre-attaquer sans attendre. Dans un communiqué, l’association évoque «un simulacre de scoop sur (sa) présumée mauvaise gestion», «un coup très dur porté à tous nos militants, et à la lutte contre le sida toute entière».
«C’est un véritable florilège de contre-vérités, alignant pêle-mêle chiffres choc et assertions douteuses, tous démontables point par point, ou détachés de leur contexte et dépourvus de la moindre analyse de fond» estime Aides qui organise en urgence une conférence de presse cet après-midi.
Sur les données chiffrées avancées par le quotidien, Aides rappelle que ces éléments sont publics et figurent dans ses rapports publics, «donc soumis à la plus totale transparence». «Plusieurs rapports récents menés par des cabinets indépendants ont d’ailleurs souligné la transparence et la gestion exemplaire de l’association» indique Aides se référant notamment au «bilan résolument positif de la manière dont AIDES est gérée» fait par la Cour des comptes selon ses dires.
«Tout cela n’est qu’écran de fumée, et nous comptons bien revenir sur chacun de ces points, dans un droit de réponse qui ne se fera pas attendre» indique finalement l’association, «profondément indignée, meurtrie par ces allégations détournées, mensongères, et étudie à présent toutes les voies possibles, y compris légales, pour contester point par point les éléments de cette prétendue enquête».
VIDEO PLUS