«Certains êtres sont comme des sables
mouvants; n’entrez pas dans leur intimité de peur d’être engloutis» Andrée
Maillet
Pour sa 3e édition, In&Out se
place sous le signe de la continuité. Avec, nous l’espérons, autant d’audace que
les années précédentes, et par-dessus tout le désir de s’aventurer hors des
sentiers battus.
Cette année, le festival a choisi
d’inscrire «l’Intime» en thème central de sa programmation, la question
inspirant une part importante des réalisateurs dont nous vous proposons les
films. Travaillé dans toutes les directions, débordant des cadres normatifs (et
cinématographiques), l’Intime, domaine profondément intérieur et réservé à soi
seul, offre un terrain d’expérimentation pour repenser la place des sexualités,
des corps et des genres dans le monde actuel. Autant de tentatives singulières
pour (re)conquérir cet espace de liberté, propice à toutes les transgressions
mais de plus en plus sous surveillance.
In&Out, ce sont avant tout des
rencontres et nous sommes heureux d’accueillir plusieurs cinéastes qui offrent
des univers d’une grande diversité et dont nous aimons suivre le travail.
Présents au cours du Festival, João Pedro Rodrigues, Emilie Jouvet et Vincent
Dieutre nous proposeront leur regard pour le moins iconoclaste sur les
sexualités, le désir ou encore la passion amoureuse. Reviennent aussi à Nice,
Céline Sciamma pour son dernier film, TomBoy, fraîchement récompensé au Festival
de Berlin, et Louis Dupont pour le dernier volet de sa trilogie, Les garçons du
Lido.
Nouveauté et éclectisme commandent
toujours la programmation, deux tiers des trente films proposés étant inédits à
Nice. A l’image du film d’ouverture, Cuchillo de Palo, éblouissant pavé jeté
dans la douloureuse mémoire de son pays par une jeune réalisatrice paraguayenne.
Il en va de même pour la mémoire des cultures gays et lesbiennes, célébrée lors
des hommages rendus au philosophe Michel Foucault, à l’écrivain Jean Genet, au
cinéaste allemand Werner Schroeter ou encore au journaliste et activiste Jean Le
Bitoux.
En cette période d’incertitude
financière, rien ne pourrait être possible sans un soutien renouvelé des trois
Institutions locales, un lien renforcé avec les principaux partenaires de la
manifestation, Le Mercury, L’Eclat et Lo Peolh Cinéma, la participation de
nombreuses associations niçoises, Les Méduses, L’espace lusophone, l’AdN, Aglaé
et Sida Info Service et, pour la première fois cette année, celle du cinéma Le
Rialto.
Nous vous souhaitons de bonnes
rencontres In&Out 2011.
L’équipe des Ouvreurs
INVITES
L’un des grands enjeux d’In&Out
demeure la présence de nombreux artistes durant toute la durée de la
manifestation, donnant tout son sens au terme de rencontres. Ils sont
disponibles pour accorder des interviews.
João Pedro RODRIGUES
Réalisateur des films O’Fantasma,
Odete, et Mourir comme un homme
(présent le mardi 19 et mercredi 20
avril)
L’un des plus brillants cinéastes
portugais de sa génération, remarqué par tous les grands Festivals
internationaux. A la Mostra de Venise d’abord avec son premier court métrage
Parabéns!, Prix Spécial du Jury en 1997 puis O Fantasma, sélectionné en
compétition officielle en 2000. Ce film, quasi muet, qui relate les errances
sexuelles d’un jeune homme, acquiert rapidement le statut d’oeuvre culte. Après
Venise, c’est au Festival de Cannes qu’il présente Odete (2005) drame sur les
suites d’un deuil inattendu, puis un nouveau court métrage, China, China (2007)
et le très remarqué Mourir comme un homme, Sélection «Un Certain Regard» en
2009.
Céline SCIAMMA
Réalisatrice et scénariste du film
TomBoy
(présente le jeudi 21
avril)
Entrée à la Femis, elle suit les
conseils de Xavier Beauvois en réalisant elle-même son scénario de fin d’étude.
Salué par la critique, Naissance des pieuvres est sélectionné au Festival de
Cannes 2007 et remporte le Prix Louis-Delluc du premier long métrage. Elle vient
de remporter le Prix du Jury aux Teddy Awards 2011, le prix gay et lesbien du
Festival de Berlin .`
Louis DUPONT
Réalisateur du film Les garçons du
Lido
(présent le vendredi 22 et samedi 23
avril)
Louis Dupont effectue des études entre
théâtre et cinéma. Il travaille au Théâtre de la Cité à Nice et initie, en 1994,
un atelier multiculturel, ouvert aux jeunes sans domicile fixe. Il tourne
plusieurs documentaires qui s’attachent à créer une nouvelle esthétique du corps
: Memosium, Torse, Les garçons de la plage, Les garçons de la
piscine.
Andy GRIFFITH
Danseur et acteur du film Les garçons
du Lido
(présent le samedi 23
avril)
A 28 ans, le danseur a réalisé son
rêve en intégrant la troupe du Lido dirigée par le chorégraphe Pierre Rambert,
qui perpétue l’âme du cabaret des Champs-Elysées, haut lieu des nuits
parisiennes depuis 1946.
Emilie JOUVET
Réalisatrice de Too much Pussy
(présente le samedi 23 et le dimanche
24 avril)
Son travail photographique explore la
vie de la scène underground Queer parisienne entre intimité ou mises en scène
subversives jouant avec le genre et l’identité. Ses films à l’esthétique sexy et
engagée, exposent la beauté des corps qui s’affirment et luttent contre les
frontières biologiques et culturelles. Too much Pussy ! Feminists Sluts in The
Queer X Show est un documentaire entre filles sur le mouvement féministe
pro-sexe.
Vincent DIEUTRE
Réalisateur de EA2 (Jean Eustache) ,
EA3 (Jean Cocteau)
et Mon voyage d’Hiver
(présent le mardi 26 avril)
Après des études de cinéma à l’IDHEC
et un mémoire de DEA sur l’esthétique de la confusion, il est lauréat, en 1989,
d’une bourse de la Villa Médicis hors les murs à Rome et à New York. Il enseigne
ensuite le cinéma à l’université de Paris VIII et à la Femis avant de passer à
la réalisation. Ses films entre documentaire et autofiction se nourrissent de
musique classique, de peinture baroque et de son homosexualité.
Xavier LEHERPEUR
Journaliste et critique de cinéma
Critique habituel de l’émission de
radio Le Masque et la plume sur France Inter, il collabore à plusieurs médias :
en presse pour les magazines Ciné Live et Têtu, en télévision pour les émissions
Le Cercle et La Matinale sur Canal +.
Franck FINANCE-MADUREIRA
Journaliste et critique de cinéma
Critique de cinéma pour des sites
Internet comme Yagg.com. Après une carrière de consultant et de formateur en
Communication, Franck est l’initiateur de la Queer Palm, le prix LGBT du
Festival de Cannes. ll travaille actuellement à la rédaction d’un livre
d’entretien avec João Pedro Rodrigues.
THEMATIQUES
In&Out structure sa programmation
autour de thématiques quotidiennes, mettant en relation les films d’un/e même ou
de plusieurs cinéastes. Ce parti pris donne l’occasion aux spectateurs
d’appréhender plus amplement la richesse des sujets abordés.
Vue d’ailleurs : Le Portugal de João Pedro Rodrigues
Après la Grèce en 2010, le Portugal
est à l’honneur au travers de l’oeuvre iconoclaste de João Pedro Rodrigues,
qui, en seulement trois films, a su imposer un style décapant et un regard
singulier sur l’homosexualité.
Riots* Girls (*en
révolte)
Héritière de la révolution féministe
pro-sexe des années 80, Emilie Jouvet et Mia Engberg cherchent à inventer de
nouvelles représentations du désir, au croisement de l’art, de la pornographie
et du politique.
La double vie de François Sagat
Comme Rocco Siffredi en son temps,
François Sagat, star du porno gay, fait une percée hors de son territoire et
s’offre à la caméra de Christophe Honoré et de Bruce LaBruce pour des films
d’une grande radicalité.
Foucault va au cinéma
Quatrième cycle de l’ambitieuse
programmation que consacre L’Eclat aux relations de Michel Foucault avec le
Cinéma. Centrés sur la Sexualité, les films de Pasolini, Schroeter, Genet y
côtoient le témoignage de Daniel Defert, le dernier compagnon du philosophe
Une journée avec Vincent Dieutre
Des films à la première personne, un
questionnement sur le rapport du cinéma à l’art, à l’émotion artistique, à la
croyance, à la mémoire, des films qui «démontent les mécanismes de la fiction
pour remettre tout à plat et voir ce qui reste quand on y croit
plus».
Documentaires au présent
Pour se souvenir de Jean LeBitoux,
figure de prou de la militance LGBT française ; voyager en Ouganda, terrain
d’expérimentation homophobe des fondamentalismes religieux ; découvrir Miwa,
star de cinéma et «seul homosexuel officiel du Japon», explorer les coulisses du
Lido et comprendre en quoi les Gay Pride sont encore utiles
aujourd’hui.
Sans oublier les SEANCES «MAUVAIS GENRE» désignant des
films, toutes thématiques confondues, qui dérangent par leur forme ou les sujets
qu’ils abordent, et bien entendu l’habituelle Double clôture Gay + Lesbienne .
Mardi 19/04
Auditorium du MAMAC
Ouverture
19h00/ Accueil et prises de
parole
20h00 / Cuchillo de Palo
de Renate Costa (Espagne, 2010, 1h31,
vost)
Sélection ACID, Festival de Cannes
2010
Rodolfo Costa était différent. Il ne
voulait pas être forgeron, comme tous les membres de sa famille, mais danseur.
Dans le Paraguay des années 80, sous la dictature de Stroessner, son nom fut mis
sur la liste de «108» homosexuels arrêtés et torturés. A travers un lourd secret
de famille, Renate Costa révèle une face cachée du Paraguay…
Séance précédée de Blokes
de Marialy Rivas (Australie, 2009,
15′, vost),
Sélection officielle «Courts métrages», Festival de Cannes
2010.
Mercredi 20/04
Cinéma Le Mercury
Vue d’ailleurs : Le Portugal de João Pedro Rodrigues
17h00 / Odete
de João Pedro Rodrigues (Portugal,
2005, 1h41, vost)
Interdit aux moins de 12 ans /
Sélection Quinzaine des Réalisateurs, Festival de Cannes 2005
Odete travaille dans un hypermarché à
Lisbonne. Elle rêve d’un enfant avec Alberto mais ce dernier préfère s’enfuir.
Rui travaille dans un bar de nuit. Il perd Pedro, le garçon avec qui il veut
faire sa vie, dans un accident de voiture. Les chemins d’Odete et de Pedro se
croisent, faisant revivre l’amour perdu.
19h00 / Mourir comme un homme
de João Pedro Rodrigues (Portugal,
2009, 2h13, vost)
Un Certain Regard, Festival de Cannes
2009
Tonia, transsexuelle vedette des
spectacles transformistes de Lisbonne, traverse une période de crise, entre
remise en cause professionnelle et doutes sur sa décision de changer de sexe.
Fuyant la ville avec son compagnon Rosário, elle se perd dans une forêt
enchantée et rencontre Maria Bakker et Paula, qui vont bouleverser sa
vie.
Rencontre avec le réalisateur João
Pedro Rodrigues
SEANCE «MAUVAIS GENRE»
22h15 / O’ Fantasma
de João Pedro Rodrigues (Portugal,
2000, 1h30, vost)
Interdit aux moins de 16 ans /
Sélection Mostra de Venise 2000.
L’obsession de Sergio, jeune éboueur
de Lisbonne, est de trouver le plus de partenaires sexuels. Le fantôme de ses
rêves se présente bientôt à lui et il va suivre sa trace au-delà de la
raison.
Cette séance sera précédée par
Parabéns ! (Portugal, 1997, 15′) court métrage ayant obtenu le Prix Spécial du
Jury à la Mostra de Venise.
Jeudi 21/04
Cinéma Le Rialto
20h00 / Tom Boy
de Céline Sciamma (France, 2011, 1h30,
35mm)
Prix du Jury des Teddy Awards,
Festival de Berlin 2010
Laure a 10 ans. Arrivée dans un
nouveau quartier, elle fait croire à Lisa et sa bande qu’elle est un garçon.
L’été devient un grand terrain de jeu où Laure devient Michael, un garçon comme
les autres. Suffisamment différent pour attirer l’attention de Lisa qui en tombe
amoureuse.
Rencontre avec la réalisatrice Céline
Sciamma
Vendredi 22/04
Cinéma Le Mercury
19h00 / Contracorriente
de Javier Fuentes León (Pérou,
2010,1h40, 35mm, vost)
Miguel est pêcheur à Cabo Blanco, dans
une communauté traditionaliste, et attend un enfant de Mariela. Mais il
entretient aussi une relation secrète avec Santiago, peintre rejeté des
habitants pour son agnosticisme et son homosexualité. Une tragédie va obliger
Miguel à révéler son secret.
SEANCE «MAUVAIS GENRE»
21h00 / Le Secret d’Antonio
de Joselito Altarejos (Philippines,
2008, 1h40)
Antonio, un jeune Philippin de 15 ans,
vit à Manille avec sa mère Teresa. Sa vie bascule lorsque son oncle, Jonbert,
âgé de 25 ans, vient habiter chez lui sous prétexte de trouver du travail.
Attiré par le jeune homme, il devient son jouet sexuel.
Samedi 23/04
Auditorium du MAMAC
Documentaires au présent (1)
15h00 / Beyond Gay
de Bob Christie (Canada, 2009,
1h27)
40 ans après Stonewall et les
premières Gay Pride, quelles sont encore les raisons qui poussent à organiser
une Marche de fiertés gay. Ces raisons sont-elles les mêmes partout dans le
monde ?Responsable de la Gay Pride de Vancouver, Ken Coolen, s’est rendu dans
plusieurs grandes villes, en Amérique du Nord, au Brésil et en Europe de l’Est
pour tenter de répondre à ces questions et dresser un bilan de ce militantisme
de la visibilité.
17h00 / Les garçons du Lido
de Louis Dupont (France, 2010,
54′)
Andy est danseur au Lido. Chaque jour,
il réalise son rêve comme Pierre Rambert, créateur de la revue Bonheur, qui
perpétue l’âme de ce grand cabaret parisien. En les suivant dans leur travail,
jusque dans l’intimité des loges, Louis Dupont nous ouvre les portes d’un monde
encore inexploré.
Rencontre avec le réalisateur Louis
Dupont
et le danseur Andy Griffith, acteur
principal du film
Samedi 23/04
Cinéma Le Mercury
Riot* Girls (*en révolte)
19h00 / Too Much Pussy! Feminist Sluts in the
QueerXShow
d’Emilie Jouvet (France/Allemagne,
2010, 1h38, vost)
Road-movie truculent sur la
post-pornographie et le mouvement féministe pro-sexe, un documentaire explicite
sur les folles aventures de sept jeunes artistes performeuses, réunies le temps
d’une tournée épique à travers l’Europe.
Rencontre avec la réalisatrice Emilie
Jouvet
21h30 / Dirty Diaries
Collectif (Suède, 2009, 1h35, vost)
Interdit au moins de 18 ans
Série de courts métrages expérimentaux
initiée par la réalisatrice suédoise Mia Enberg
et qui se propose d’investir le monde
de la pornographie d’un point de vue féministe.
Dimanche 24/04
Auditorium du MAMAC
Documentaires au présent (2)
16h00 / Le Gai tapant + Miwa, à la
recherche du Lézard noir
Le Gai tapant
de Voto et Hélène Barbé (France, 2010,
55′)
Intellectuel situationniste, créateur
du magazine « Gai Pied », militant de « Aides » et fondateur du Mémorial pour la
déportation homosexuelle, Jean Le
Bitoux a été un des plus importants activistes français de la cause LGBT. Depuis
2007, Hélène Barbé, Philippe Paumier et Voto ont partagé son amitié et son
intimité.
+
Miwa, à la recherche du Lézard
noir
de Paskal-Alex Vincent (France, 2010,
60′, vost)
Retour sur la carrière d’Akihiro Miwa,
l’héroïne glamour du film de Kinji Fukasaku, Le Lézard noir (1968). Egérie du
public, Miwa, qui est un homme, défie depuis 50 ans la questions des genres dans
le très conservateur Japon, assumant le statut de «seul homosexuel officiel» de
l’Archipel nippon.
17h15 / Ouganda, au nom de
Dieu
de Dominique Mesmin (France, 2010,
1h12, vost)
L’Ouganda est actuellement au coeur
d’une bataille juridique inédite. L’Etat, soutenu par les Fondamentalistes
religieux, chrétiens comme musulmans, la presse et une partie de la population,
tente de faire adopter une « Anti-Homosexuality Bill » prévoyant la prison pour
les homosexuels et ceux qui ne les dénonceraient pas. Le réalisateur a rencontré
plusieurs des protagonistes de ce débat et a suivi Auf, un activiste gay de 26
ans qui doit se cache pour vivre.
Dimanche 24/04
Cinéma Le Mercury
La double vie de François
Sagat
19h00 / Homme au bain
de Christophe Honoré (Français, 2010,
1h12), Interdit aux moins de 16 ans
Sélection officielle, Festival de
Locarno 2010
Omar et Emmanuel traversent une crise
relationnelle. Le premier reste dans leur appartement de Gennevilliers,
multipliant les partenaires sexuels avec des jeunes de la cité. L’autre part en
tournée aux Etats-Unis pour promouvoir son dernier film en compagnie de
l’actrice principale.
SEANCE «MAUVAIS GENRE»
20h30 / L.A. Zombie
de Bruce LaBruce (Allemagne, 2010,
60′), Interdit aux moins 18 ans
Sélection officielle, Festival de
Locarno 2010
Une étrange créature, semblable à un
zombie, émerge de l’Océan pacifique et arpente la Cité des Anges. Usant d’un
étrange pouvoir, il redonne la vie à une série de personnages, victimes de morts
violentes, rencontré au cours de ses errances.
Animation de la séance par l’équipe de
Cinenasty – Les Méduses
SEANCE «MAUVAIS GENRE»
22h15 / Killer Kondom
(1h43)
de Martin Walz (Allemagne, 1997, 100′,
35 mm, vost)
Tiré de la célèbre BD de Ralph König
(La capote qui tue, Ed. Glenat)
Un préservatif bien vivant et à la
mâchoire acérée sème la panique dans les bordels de la ville. Le détective gay
Luigi Mackaroni habitué des lieux mal famés en sait quelque chose. Les assauts
de la bête prophylactique ont failli coûter la vie à son bel organe : 32 cm. La
perte de son testicule gauche va transformer l’enquête en un combat personnel.
Luigi, épaulé par son tapin et un ancien amant trav. très porté sur la psy mais
toujours amoureux, va trouver le fin mot de l’histoire. Qui est derrière ce
complot destiné à débarrasser la Big Apple de tous ses déviants sexuels
?
Animation de la séance par l’équipe de
Cinenasty – Les Méduses
Lundi 25/04
Villa Arson
Foucault va au cinéma, cycle
4
16h00 / Le cercle de minuit spécial
Foucault
Archives INA (France, 1994,
1h20)
Les invités du Cercle de Minuit
racontent l’influence de Michel Foucault sur leur vie. Le sociologue Daniel
Defert, dernier compagnon du philosophe, évoque la création d’AIDES et la
relation de Foucault avec Deleuze.
17h45 / Un chant d’amour
de Jean Genet (France, 1975,
25′)
Depuis leur cellule, deux prisonniers
arrivent à communiquer grâce à un trou percé dans le mur qui les sépare. Avec la
complicité silencieuse du gardien qui les observe par le judas, ils vont établir
un contact amoureux et érotique.
19h00 / Comizi d’amore
de Pier Paolo Pasolini (Italie, 1965,
1h30, vost)
En1965, Pier Paolo Pasolini lance une
grande enquête «vérité» sur la Sexualité, en allant interroger les Italiens dans
les rues de Milan, en Sicile ou sur les plages de Toscane. Michel Foucault
parlera dans Le Monde «des Propos de rue sur l’amour».
21h00 / La mort de Maria
Malibran
de Werner Schroeter (Suisse, Allemagne, 1971, 1h44,
vost)
Maria Malibran, une cantatrice dont
Alfred de Musset est épris, meurt à 26 ans. Illustrant cette disparition, Werner
Schroeter crée un ensemble énigmatique de fragments de mélodrames autour de
différents morceaux de musique.
Foucault qui admirait le film, confia
à Schroeter « On ne peut pas dire, non plus, dans Maria Malibran, qu’il y ait de
l’amour. Il faudrait plutôt parler de passion. Qu’est-ce que la passion ? C’est
un état, c’est quelque chose qui vous tombe dessus, qui s’empare de vous, qui
vous tient par les deux épaules, qui ne connaît pas de pause, qui n’a pas
d’origine…»
Projection présentée par Joseph
Mouton, enseignant à la Villa Arson
Mardi 26/04
Villa Arson
Une journée avec Vincent
Dieutre
19h00 / EA2 + EA3
EA2, 2e exercice d’Admiration : Jean
Eustache
de Vincent Dieutre (France, 2008,
21′)
Vincent Dieutre reprend le monologue
final de Veronika dans La Maman et la Putain de Jean Eustache, sous la direction
de Françoise Lebrun, qui jouait le rôle en 1975.
+
EA3, 3e exercice d’admiration : Jean
Cocteau
de Vincent Dieutre (France, 2010,
40′)
C’était un souvenir flou, celui d’une
femme hurlant son amour et sa douleur au téléphone. Je devais avoir une dizaine
d’années, pas plus. C’était Madeleine Robinson, je crois. C’était Au théâtre ce
soir, j’en suis sûr. Ce qui est certain c’est qu’en entendant à Nice l’opéra de
Poulenc La voix humaine d’après la pièce de Cocteau, j’ai tout de suite reconnu
les mots et la violence de l’émotion première, celle de l’enfance…» (Vincent
Dieutre)
Rencontre avec le réalisateur Vincent
Dieutre
21h00 / Mon voyage d’hiver
de Vincent Dieutre (France, 2003,
1h43)
L’homme, Vincent, et l’adolescent,
Itvan, traversent une Allemagne enneigée, battue par les vents et peuplée de
fantômes. Entre blessures du passé et vastes chantiers de la réunification,
l’homme tente de changer le regard d’Itvan sur ces paysages, tout en voyageant
dans sa propre histoire, au gré de retrouvailles avec d’anciens
amants.
Mercredi 27/04
Auditorium du MAMAC
Double clôture Gay +
Lesbienne
19h00 / Viola di mare
de Donatella Maiorca (Italie, 2008,
1h45)
Alors que l’Italie s’unifie, Angela et
Sara, vivent une histoire d’amour sur une petite île, près de Sicile. Le
scandale provoqué dans la petite communauté par cette relation oblige Angela à
se faire passer pour un homme. « Viola di mare » est le nom sicilien de la
girelle, un petit poisson hermaphrodite.
21h00 / Big gay musical
de Casper Andreas et Fred M. Caruso
(USA, 2009, 1h30) Paul et Eddie jouent dans Adam et Steve, tels que Dieu les a
créés, la toute nouvelle comédie musicale Off-Broadway. Curieusement, leur vie
reflète celle des personnages qu’ils interprètent, sur fond de problèmes entre
religion et homosexualité.
SOIREES & AFTERS
Moments d’échanges privilégiés avec
les artistes et le public, les Cocktails offerts sur les lieux de projection et
les Soirées organisées dans des établissements partenaires, offrent au festival
une touche de convivialité.
Soirées spéciales
Soirée d’ouverture
Mardi 19 avril / 22h00 / Le
Smarties
Buffet + DJ electro lounge
Soirée spéciale «Sagat dans tous les
sens»
Dimanche 24 avril / 23h30 / Malabar
Station
Soirée spéciale «Riot Girls» en
partenariat avec les Madmoizelles
Samedi 23 avril / 23h30 / Le
Kult
Buffet + DJ
Soirée de clôture
Mercredi 27 avril / 22h30 / Gossip Bar
Buffet + DJ
Cocktails à l’issue des projections
après Mourir comme un homme
Mercredi 20 avril / 21h45 / Le
Mercury
après Tomboy
Jeudi 21 avril / 22h00 / Le
Rialto
après Contracorriente
Vendredi 22 avril / 20h30 / Le
Mercury
après L.A. Zombie
Dimanche 24 avril / 20h15 / Le
Mercury
après Un chant d’amour
Lundi 25 avril / 18h30 / Villa
Arson
Apéro à la Villa
après EA3 (Exercice d’Admiration 3 :
Cocteau)
Mardi 26 avril / 20h30 / Villa
Arson
PARTENAIRES & INFOS
Partenaires institutionnels
Le Conseil Régional PACA, le Conseil
Général des Alpes-Maritimes, la Communauté Urbaine Nice Côte d’Azur, la Ville de
Nice, l’Inpes (Institut National de Prévention et d’Education à la Sexualité)
pour la campagne «Prends-moi».
Partenaires culturels et associatifs
Lo Peolh Cinéma, L’Eclat, les Cinémas
«Art et Essai» Le Mercury et Le Rialto, Sida Info Service, Les Méduses –
Cinenasty, Aglae et l’AdN.
Partenaires commerciaux
Air France – KLM, Castel Plage, Le
Gossip Bar, Hôtel Le Petit Palais, Hôtel Le Windsor, Le Kult, La Librairie
Masséna, Le Malabar Station, Le Smarties, Thyjeff’s Café, Travel
Connaisseurs.
Salles & tarifs
L’AUDITORIUM DU MAMAC, Promenade des
Arts / Tarif unique = 3 euros
LE MERCURY, 16 place Garibaldi / Tarif
unique = 5 euros
LE RIALTO, 4 rue Rivoli / Tarif unique
= 6 euros
LA VILLA ARSON, 20 avenue Stephen
Liégeard / Entrée libre (adhésion à L’Eclat = 5 euros)
Bars
LE SMARTIES, 10 rue Defly
LE KULT, 14 rue Benoit Bunico (Vieux
Nice)
MALABAR STATION, 10 rue
Bonaparte
LE GOSSIP BAR, 7 rue
Bonaparte
THYJEFF’S CAFE, 7 rue Emmanuel
Philibert, Place du Pin