Communiqu
de presse pour le 1er mai 2011 Travailleuses,
travailleurs, les sropos sont parmi vous !
Avec
vous, ils travaillent, vont la pause-caf, djeunent, participent aux
runions, sminaires, missions. Ils sont peut-tre vos meilleurs
collaborateurs. Mais vous n’en savez rien. Les sropos se cachent
parce que les employeurs veulent rduire les risques d’arrts maladie.
Ils adaptent les questionnaires de sant pour dbusquer les malades
qui se cachent.
Imaginez
vous un instant sropo. Que feriez-vous dans ces situations ?
:
Ds
l’entretien d’embauche, l’employeur me questionne sur mon tat de sant
alors qu’il n’en a pas le droit : a) Je dcline ma situation
sans craindre les rpercutions ? b) Je ne rponds pas (rien ne m’y
oblige). mais cela ne va-t-il pas paratre suspect ? c) Je mens. mais
me sens coupable
En fait, je n’ai pas le choix, on me demande
une attestation d’Assurance Maladie pour complter mon dossier :
a) Rien cacher, je procure l’attestation habituelle b) Je
demande le formulaire sans l’annotation sur ma prise en charge 100% de
l’Assurance Maladie avant de la transmettre
Le questionnaire
se poursuit au-del de l’examen mdical d’embauche, avec les visites
annuelles de la mdecine du travail. On le sait, il est formellement
interdit de m’imposer un test du VIH. Mais si on me le propose que faire :
a) Je suis dmasqu comme sropositif b) Je refuse et je
trouve une excuse
Et que faire quand, pour les besoins de mon
suivi mdical, l’hpital a fix un rendez-vous en plein aprs-midi ? Je
dois imprativement y aller : a) J’ai une fuite d’eau la
maison et je dois donc m’absenter. b) Je prfre dcaler mon RDV.
Mais, pas de chance, il se prend 3 mois l’avance et risque nouveau de
tomber sur mes heures de travail
Mme pour une mission
l’tranger, le dilemme continue : a) Je fonce b) Ae, je ne
sais pas comment je vais lui expliquer que certains pays refusent les
sropositifs sur leur sol, que je risque donc d’tre interdit l’entre
si mon traitement est repr. De plus comment vais-je faire pour mon
traitement (dispens une fois par mois) et sa prise en charge ainsi que
pour mon suivi mdical. Je refuse donc.
En somme, viter ces
questions provoque la suspicion et conduit une autocensure de la
population sropositive face la crainte de l’exclusion. Rpondre
ces questions peut tre lourd de consquences.
l’occasion du 1er Mai 2011, Act Up-Paris rappelle qu’en France, distinguer
une personne en raison de son tat de sant est une discrimination que les
sropos vivent constamment. Act Up-Paris exige que la lutte contre la
stigmatisation et les discriminations dont sont victimes les sropos
devienne une priorit nationale.
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