STRASS – Syndicat du TRAvail
Sexuel
Communiqus, actualit, actions et documents du
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Les petites frustrations de Mme Bousquet ne
lgitiment pas son mpris des droits humains fondamentaux
lgitiment pas son mpris des droits humains fondamentaux
Dans le cadre du dbat sur la pnalisation des clients de
prostituEs, Mme Bousquet et Mr Geoffroy nous avaient dj habituEs des
propos diffamants et criminalisants l’gard des personnes ayant recours des
services que nous, travailleurSEs du sexe, leurs proposons en toute
conscience.
Dans une interview accorde France Soir, parue ce 30
aot, nous avons eu le regret de constater que leur mpris de nos (potentielLes)
clientEs est plus que jamais prsent en cette rentre. En revanche, nous avons
t satisfaitEs de la confirmation, par la principale intresse, d’une
hypothse que nous n’osions mettre publiquement jusqu’iciت: si Mme Bousquet
profre si souvent de si abjects propos, c’est tout simplement parce que, comme
nous le pensions, elle est اتfrustreت
ث la question de France Soir lui demandant sa position sur
l’accompagnement sexuel pour les personnes handicapes, la rponse de Mme
Bousquet fait non seulement preuve d’un manque certain d’empathie, digne de la
droite la plus ractionnaire, mais en outre ne manque pas de cynisme
l’accompagnement sexuel pour les personnes handicapes, la rponse de Mme
Bousquet fait non seulement preuve d’un manque certain d’empathie, digne de la
droite la plus ractionnaire, mais en outre ne manque pas de cynisme
ت:
اتJe suis contre. Moi, je souhaiterais tre grande et
mince, j’en suis frustre, c’est ainsi. La vie est faite de frustrations. Les
clients doivent l’accepter. Si l’on ne peut pas avoir de sexualit sans payer
quelqu’un car on est handicap, c’est triste, mais c’est ainsi.تب
اتJe suis contre. Moi, je souhaiterais tre grande et
mince, j’en suis frustre, c’est ainsi. La vie est faite de frustrations. Les
clients doivent l’accepter. Si l’on ne peut pas avoir de sexualit sans payer
quelqu’un car on est handicap, c’est triste, mais c’est ainsi.تب
Le fait que Mme Bousquet ose comparer ses petites
frustrations esthtiques aux souffrances vcues par des milliers de personnes
n’tant physiquement pas en mesure de disposer librement de leur propre corps
relve la fois d’un gocentrisme effrayant et d’un profond mpris pour la
souffrance d’autrui. Profitons-en pour rappeler que l’accompagnement sexuel
dsigne un ensemble de pratiques ayant pour but essentiel de rconcilier une
personne avec son corps en gnral et avec sa sexualit en particulier,
notamment lorsque le handicap devient un obstacle physique la satisfaction de
ses propres dsirs sexuels.
Surtout, ces propos rvlent l’ignorance de Mme Bousquet,
ou son volontaire pitinement, de droits humains pourtant reconnus comme
fondamentaux.
En 2003 encore, comme depuis des dcennies, l’OMS ritrait la
recommandation suivanteت:
اتAfin d’atteindre et de maintenir la sant sexuelle, les
droits sexuels de toutes les personnes doivent tre respects, protgs et
assurs.تب.
Rappelons galement que dans la pyramide des besoins
fondamentaux tablie par Virginia Henderson, et enseigne aux futurEs
infirmierEs, se trouve celui de اتvivre pleinement ses relations affectives et
sa sexualitتب.
Enfin, et n’en dplaise aux fministes prohibitionnistes,
les droits sexuels ont galement fait l’objet en 2009 d’une dclaration de
l’IPPF (Fdration International des Plannings Familiaux)
Nous sommes
dsolEs pour Mme Bousquet que le droit tre grande et mince n’ait pas t
reconnu comme fondamental pour la sant. Mais parce que nous pensons que la
socit (et donc, les partis politiques) doit offrir d’autres rponses la
souffrance que la seule frustration, nous continuerons revendiquer notre
libert de disposer de notre corps en tant que travailleurSEs sexuelLes, le
droit pour touTEs de recourir nos services, ainsi que la reconnaissance des
pratiques professionnelles qui peuvent aider une personne se sentir mieux dans
son propre corps par le biais de la sexualit.