Pour protester contre la venue du pape Benoît XVI programmée le 22 Septembre prochain à Berlin, une soixantaine d’associations gay et lesbiennes regroupées au sein de plusieurs collectifs a prévu depuis des mois de défiler à quelques centaines de mètres du
parcours de sa sainteté, au départ de la Porte de Brandebourg.
l’Eglise espère tirer profit alors qu’elle n’a rien à proposer sur le plan
social », déclare Johannes Witten, porte-parole d’un
des groupes appelé « What The Fuck », qui a même élu
une « anti-papesse » pour l’occasion. « Le matin nous
accueillerons le pape avec une manifestation à l’aéroport et le soir, nous lui
montrerons que l’Eglise catholique ne détient pas la vérité à Neukölln, où il
compte dormir. «
Ce Mercredi 14 Septembre, le tribunal
administratif de Berlin en a décidé autrement, interdisant les quelques 120
000 contre-manifestants attendus à accéder à la Porte de
Brandebourg, évoquant le caractère dangereux de
l’événement. « Cet itinéraire n’est pas compatible avec le haut niveau
de risques potentiels et avec les exigences élevées de protection du Pape, ainsi
que des représentants allemands de haut rang et des ambassadeurs
étrangers ».
Gunter Dworek, responsable de la
confédération gay et lesbienne allemande, regrettant que les autorités
n’aient pas saisi qu’il était important que la contre-manifestation ait lieu le
plus près possible du passage de la papamobile, a tout de même annoncé
que les différentes associations du collectif allaient se concerter pour savoir
si elles allaient faire appel.
Le défilé lui-même n’est pas remis en cause
car si la décision du tribunal est maintenue, un parcours de
substitution mais plus éloigné, à partir de Potsdamer Platz, a déjà été
choisi.