« Un tableau est essentiellement une surface plane
recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ». Et oubliez le
reste. Vingt quatre tableaux ou un seul, des lignes d’écritures ou des corps
morcelés, de la figuration ou une démarche conceptuelle. La dernière exposition
de Julien Beneyton autorise des pistes de lectures
multiples. Mais rappelle avant tout que la peinture est un manifeste.
recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ». Et oubliez le
reste. Vingt quatre tableaux ou un seul, des lignes d’écritures ou des corps
morcelés, de la figuration ou une démarche conceptuelle. La dernière exposition
de Julien Beneyton autorise des pistes de lectures
multiples. Mais rappelle avant tout que la peinture est un manifeste.
Paradoxalement, cette nouvelle oeuvre
utilise le souvenir pour explorer de nouvelles contrées. C’est d’abord la
remémoration d’une histoire de l’art associant maîtres anciens et contemporains.
Sans faire la généalogie dont cette série de portraits se pose en héritière, on
pourra déceler des éléments puisés chez ces grandes figures ; mettre en lumière,
fonds unis, choix des « costumes », travail des chairs, cadrages
(dé)structurés, alignements lettrés, théorie de la couleur, mise en abîme du
tableau.
utilise le souvenir pour explorer de nouvelles contrées. C’est d’abord la
remémoration d’une histoire de l’art associant maîtres anciens et contemporains.
Sans faire la généalogie dont cette série de portraits se pose en héritière, on
pourra déceler des éléments puisés chez ces grandes figures ; mettre en lumière,
fonds unis, choix des « costumes », travail des chairs, cadrages
(dé)structurés, alignements lettrés, théorie de la couleur, mise en abîme du
tableau.
Autant de poncifs pensés comme des
archétypes, offrant quelques réminiscences sémiologiques. De la forme au fond,
c’est la symbolique du tatouage qui lie grandes et petites histoires. Cette
marque, tableau incarné, était réservée il n’y a pas si longtemps à toute une
classe de marginaux : bagnards, prostituées, fous, rebelles, déportés, rockers,
« primitifs », etc.
archétypes, offrant quelques réminiscences sémiologiques. De la forme au fond,
c’est la symbolique du tatouage qui lie grandes et petites histoires. Cette
marque, tableau incarné, était réservée il n’y a pas si longtemps à toute une
classe de marginaux : bagnards, prostituées, fous, rebelles, déportés, rockers,
« primitifs », etc.
Si désormais le signe s’est répandu jusqu’à
en diluer son essence, celle-là même capable d’allumer le feu de la révolte, on
se plaît à chercher, parmi ces douze gros plans, quelques tatoués appartenant
aux catégories originelles. Ce que les correspondances taisent.
en diluer son essence, celle-là même capable d’allumer le feu de la révolte, on
se plaît à chercher, parmi ces douze gros plans, quelques tatoués appartenant
aux catégories originelles. Ce que les correspondances taisent.
Le dévoilement que Julien Beneyton rappelle
dans cette série n’est effectivement pas uniquement affaire de vêtements
soulevés. C’est avant tout la force de la représentation, et la violence de
l’intimité qu’il met en forme. Des paroles et des actes. Vingt-quatre tableaux comme vingt-quatre portraits, mémoires
partagées, douloureuses ou amusantes, légères et graves. Il peint la chair, ce
qu’elle dit et ce qu’elle retient. Il communique une profondeur d’autant plus
grande qu’elle est anonyme. Et révèle l’âme, au corps, encrée.
dans cette série n’est effectivement pas uniquement affaire de vêtements
soulevés. C’est avant tout la force de la représentation, et la violence de
l’intimité qu’il met en forme. Des paroles et des actes. Vingt-quatre tableaux comme vingt-quatre portraits, mémoires
partagées, douloureuses ou amusantes, légères et graves. Il peint la chair, ce
qu’elle dit et ce qu’elle retient. Il communique une profondeur d’autant plus
grande qu’elle est anonyme. Et révèle l’âme, au corps, encrée.
La galerie est ouverte du mardi au samedi de
11h à 19h et sur rendez-vous.
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11h à 19h et sur rendez-vous.
EN SAVOIR PLUS : http://www.galerieolivierrobert.com
Expo »Remember That » de Julien Beneyton du 3 Décembre 2011 au 3 Janvier 2012 à la
Galerie Olivier Robert – 5, rue des Haudriettes – 75003
Paris
Galerie Olivier Robert – 5, rue des Haudriettes – 75003
Paris