Tombé sous le charme de »The Irrepressibles » depuis qu’ils me sont apparus comme dans un mirage en Novembre 2009 au Festival des Inrocks, je n’ai eu de cesse d’écouter leur album »Mirror Mirror », mélange inédit de classique baroque et de musique pop. Surpris par les costumes, le maquillage, la conception des spectacles, la sensibilité à fleur de peau, le côté ambigü et androgyne, l’expressivité, je m’étais vite senti face à des dignes héritiers de Kate Bush ou David Bowie (le clip de « Ashes to Ashes » en particulier) avec un je-ne-sais-quoi d’Arcade Fire, et bien sûr d’Antony and the Johnsons … Après plusieurs contacts via les réseaux sociaux avec le chanteur, multi-instrumentiste et créateur du projet, j’ai eu la chance de pouvoir le rencontrer et découvrir un être extrêmement sensible, attachant et passionné. Arrivé au rendez-vous, je suis agréablement guidé vers la salle du spectacle où Jamie McDermott procède aux dernières mises au point, à la régie-son, du spectacle qui aura lieu le lendemain, tandis que les techniciens finissent de monter les éléments de la scène … L’homme n’a rien à voir avec la créature androgyne et exhubérante que j’ai vu évoluer sur scène coiffé d’un énorme chapeau à plumes noires: Il me fait gentiment signe de patienter, dans une tenue sobre et portant des lunettes qui lui donnent des allures de Clark Kent. Quelques minutes d’attente et le voilà qui vient enfin à ma rencontre. Il me montre son ordinateur portable posé sur un des sièges et me lance « C’est là … Tout le nouvel album se trouve là-dedans ! » … Nous nous installons au calme et commençons l’interview …
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