A cet égard soixante propriétaires de salles ont reçu une lettre dans laquelle ils sont sommés de ne pas diffuser le long-métrage considéré comme une »représentation vulgaire de l’homosexualité, dans laquelle l’auteur cherche à montrer l’égalité entre l’union entre deux hommes et celle entre un homme et une femme ».
Le chef du groupe religieux Roberto Lastei n’y va pas de main morte: »Nous vous invitons à ne pas projeter ce film dans votre cinéma, sans quoi nous nous mobiliserons pour faire boycotter votre salle. Ce film est une apologie sordide et vulgaire des pratiques homosexuelles sous la forme d’une comédie qui transmet un message contre-nature et contre-éducatif à la jeunesse, avec la volonté d’assimiler la vie de couple entre homosexuels à la vie des couples formés par un homme et une femme. Il suffit de regarder la bande-annonce pour se rendre compte du degré de vulgarité dont il est imprégné: les constantes insinuations sexuelles et l’exhibition irrévérencieuse de l’homosexualité sont jetées à la face du spectateur comme s’il s’agissait d’un manifeste politique pour Arcigay, mais nullement d’un film » .
L’Italie n’en est pourtant pas à son premier film traitant de l’homosexualité. Pas plus tard qu’il y a deux ans, »Mine Vaganti » ( »Le Premier qui l’a Dit ») de Ferzan Ozpetek, remportait un très vif succès, attirant des milliers de spectateurs et remportant de nombreux prix dont l’équivalent des César… La nouveauté qui dérange semble ici résider dans le fait que l’histoire de »Good As You », à la manière d’un »Queer As Folk » latin, suit cette fois uniquement le parcours sentimental de 4 hommes et 4 femmes homosexuels assumés, épanouis et non caricaturaux.
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