C’est le message que porte la nouvelle campagne de communication, lancée par SOS homophobie ce samedi 14 avril. Après avoir sollicité chaque candidat-e sur douze revendications essentielles et avoir réalisé plusieurs actions pour médiatiser les sujets qui touchent les lesbiennes, les gays, les bi et les trans (LGBT), cette campagne est le point d’orgue d’une mobilisation exceptionnelle de l’association dans le cadre de l’élection présidentielle 2012 (http://www.sos-homophobie.org/presidentielle)
Les six images de la campagne représentent donc plusieurs candidat-e-s dans la peau d’enfants de couples homoparentaux : Eva Joly, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon sont ainsi les heureux enfants de deux pères gays ; quant à François Hollande, François Bayrou et Nicolas Sarkozy, ils ont chacun deux mères lesbiennes et semblent tout aussi épanouis. Grace à la participation d’un généreux donateur, cinq de ces visuels ont été publiés dans le quotidien national Le Monde publié ce samedi (daté 15 & 16 avril). La campagne est également diffusée dans son intégralité sur le web.
À une semaine du premier tour de l’élection présidentielle, SOS homophobie veut interpeller les candidat-e-s en leur rappelant qu’elles et eux aussi auraient pu naître dans une famille homoparentale. Et que celles-ci, dont sont issus quelque 300 000 enfants en France (source : APGL), doivent être reconnues comme des familles à part entière, avec les mêmes droits que les autres. Si les candidat-e-s à l’élection présidentielle avaient des parents homosexuels, ils et elles se battraient pour que leur famille soit reconnue par la société.
Pourtant, le sujet de l’homoparentalité est, d’après les réponses qu’SOS homophobie a obtenues de l’ensemble des candidat-e-s, l’un des plus clivants idéologiquement : Marine Le Pen et Nicolas Dupont-Aignant se prononcent résolument contre la possibilité aux couples de même sexe d’élever un enfant, et Nicolas Sarkozy refuse de leur accorder les mêmes droits qu’aux couples hétérosexuels. Il promet, comme il l’avait déjà fait en 2007, la création d’un statut de beau-parent, mais qui ne saurait garantir un plein partage de l’autorité parentale entre deux personnes du même sexe. Le candidat UMP ne s’engage pas non plus pour l’égalité dans l’accès à la parentalité : il ne souhaite pas ouvrir l’adoption aux couples de même sexe. Au centre et à gauche de l’échiquier politique, en revanche, l’ensemble des candidat-e-s souhaite répondre à cette demande sociale en garantissant une stricte égalité entre les hétéros et les homos.
SOS homophobie