A 34 ans le sex-symbol continue de mener une carrière cinématographique atypique, alternant avec bonheur blockbusters (Spider-man, La planète des Singes: les Origines), films à petit budget, clins d’oeils à la communauté trans’ (il a posé en drag pour le magazine Candy, dédié aux transgenres) et projets arty underground. En plus de ses prises de position en faveur des LGBT, l’acteur, réalisateur, scénariste et écrivain qui entretient malicieusement le mystère sur les détails de sa propre sexualité, enchaîne aussi les films à thématique gay, comme Howl et Harvey Milk, mais aussi The Broken Tower, un film dans lequel il interprète le poète gay Hart Crane ou encore Sal, un biopic consacré à Sal Mineo, un acteur homosexuel resté dans l’ombre de James Dean.
Pour le nouveau projet qu’il produit, James a – c’est le cas de le dire – décidé d’y aller encore plus »Franco », avec »James Franco’s Cruising », un court-métrage pour lequel il s’est adjoint les services du réalisateur Travis Matthews.
Ce court-métrage d’Art s’inspire du cultissime »Cruising » réalisé en 1980 par William Friedkin avec Al Pacino dans le rôle d’un flic infiltré au sein de la scène gay sado-maso afin de débusquer un serial killer qui y évolue, aurait déjà été filmé en deux jours, et comporterait – tenez-vous bien – une scène de sexe gay non simulée, et tournée par James lui-même.
En fait l’histoire veut qu’à l’époque le film a dû être amputé de 40 minutes pour obtenir la classification R (interdit aux moins de 17 ans non accompagnés d’un adulte) et échapper à la classification NC-17 (Interdit aux moins de 17 ans). Ces 40 minutes comportant probablement des scènes explicites incluant le personnage d’Al Pacino, l’idée de James Franco et Travis Matthew était d’imaginer ce qu’elles auraient pu contenir… N’ayant pas les droits pour réalisé un véritable remake du film James Franco réussit ainsi à contourner les contraintes en prévoyant d’estampiller son projet d’une étiquette « Lost Footage » (« Scènes perdues »; Ndlr)