Le politicien a remporté les élections ce Dimanche 28 Octobre avec près de 31% des voix, triomphant contre le PDL (Popolo delle Libertà), parti de droite en place depuis dix ans et fondé par Sylvio Berlusconi.
Rosario Crocetta, 61 ans, avait été outé par Forza Italia, en pleine campagne municipale de 2003, ce qui fit de lui le premier maire ouvertement homosexuel d’une ville italienne (Gela) mais le pays compte depuis un autre édile ouvertement homosexuel: Nichi Vendola, maire des Pouilles, qui briguera l’investiture du centre gauche italien pour le poste de candidat à la présidence du Conseil aux élections législatives de 2013.
Contre toute attente, la nouvelle de l’élection de Crocetta ne devrait cependant pas avoir beaucoup d’impact sur les droits des LGBT siciliens, qui vivent rappelons-le sur île plutôt peu-friendly, où en tout cas le machisme est quasiment une tradition. Le nouveau président, soutenu par le Parti démocrate (centre gauche) et l’UDC (anciens chrétiens-démocrates), un parti centriste très proche de l’Église catholique, a en effet fait une promesse insolite durant sa campagne, probablement pour rassuer ses partenaires catholiques: Celle de mettre sa sexualité en veilleuse dans le cas où il serait élu.
S’estimant »marié avec la région, les Siciliennes et les Siciliens » l’homme, connu également pour son combat anti-mafia, n’a pas manqué d’argumenter en ces termes: »La sexualité, qu’elle soit hétéro ou homo, peu importe, crée un effet de surexposition. Quand on a un rôle public on se doit d’être très prudent et très chaste », un discours qui tranchait quelque peu avec ce qu’il avait déclaré à l’époque de son élection en tant que maire de Gela, à savoir: »Mon homosexualité est une valeur pour moi et pour la grande majorité des citoyens de Gela »