Comme l’avait annoncé la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud Belkacem en réaction à une énième vague de propos homophobes sur la toile, les associations SOS homophobie, CONTACT, l’Inter-LGBT et le RAVAD, ont rencontré le 8 Février dernier avec elle et un représentant du Ministère de Fleur Pellerin les responsables de Twitter.
Le site au petit oiseau bleu est en effet à nouveau dans le collimateur des défenseurs des droits de l’homme depuis le 2 Février dernier, date à laquelle, en marge du vote de l’article 1 du projet de loi ouvrant le mariage et l’adoption aux couples homosexuels, le hashtag #ungaymort avait entraîné une véritable frénésie homophobe, si bien que le mot clé est resté une bonne partie en tête des trending topic de cette journée. Quelques mois auparavant c’était cette fois le hashtag #simonfilsestgay qui avait suscité le scandale.
Dans un communiqué commun les associations présentes au rendez-vous avec Twitter annoncent que le site de microblogging »concède une première étape dans la lutte contre les discriminations sur le réseau social ».
Elles assurent en outre que le service de gazouillages online reconnait que sa procédure de signalement est complexe et insuffisamment connue des utilisateurs » et s’engage à »l’améliorer et à y associer des organismes tels que des associations afin que leurs signalements soient traités prioritairement et qu’elles puissent diffuser de manière visible des messages pédagogiques et de rappels à la loi ».
Par contre les associations remarquent que Twitter est resté »particulièrement vague, si ce n’est elliptique, sur la question des délais de prise en charge des signalements, le cas échéant de suppression des tweets enfreignant la loi et renvoi à un futur vague – « au cours de l’année » – la mise en place d’un bureau français ».
Elles regrettent que le site de microblogging »n’ai pu qu’annoncer une rencontre à venir avec le Ministère de l’intérieur et non affirmer clairement son intention de travailler en collaboration avec le portail officiel de signalement www.internet-signalement.gouv.fr ».
Enfin, elles ont déploré que le réseau social se soit montré évasif »quant à sa volonté de communiquer les données IP des auteurs de messages répréhensibles ».
SOS homophobie, CONTACT, l’Inter-LGBT et le RAVAD en concluent que »la volonté de Twitter de lutter contre les déferlements de haine sur sa plateforme ne semble devoir se concrétiser que par la délégation de la pédagogie et des signalements aux associations ».
Regrettant qu’ »une impulsion de plus grande envergure ne soit pas donnée à la mise en oeuvre d’un principe simple: Internet est un espace de libre expression mais n’est pas une zone de non droit » les associations veulent croire qu’il s’agit là que d’une première étape dans la lutte efficace contre les propos discriminant et haineux diffusé sur le réseau social ».
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