D’après Michel Audiard, on reconnaît une certaine catégorie de personnes au fait qu’elles osent tout. Une nouvelle preuve nous est fournie par The Hollywood Reporter, qui présente un extrait d’une émission de radio où un pasteur américain dénonce avec virulence le message caché de La Reine des neiges, le dernier-né des studios Disney. Kevin Swanson, présentateur sur Generations Radio (diffusant de Colorado Springs, Colorado), estime que La Reine des neiges, adapté d’Andersen, est en fait un plaidoyer homosexuel. Son explication : l’héroïne Elsa fait son coming out en révélant ses pouvoirs magiques lors du couronnement, puis accepte sa différence en chantant Let it go (Libérée, délivrée en VF: « je ne mentirai plus jamais », disent les paroles), et termine le film sans -gasp !- être avec un homme, ce qui suffit pour faire d’elle une lesbienne. Et, partant, le film risque aux yeux de Swanson de transformer les enfants en homosexuels, ce qui semble être un grave péché pour la religion que prêche le pasteur. Ce n’est pas tout : la relation « qui n’est pas naturelle » de Kristoff, l’un des héros du film, avec son renne Sven, serait une banalisation de la zoophilie…
Ainsi La Reine des neiges est un film d’endoctrinement pernicieux pour que les enfants deviennent homosexuels et zoophiles : « je me demande si les gens pensent ainsi : « je crois que ce petit film tout mignon va endoctriner mon enfant de 5 ans pour en faire une lesbienne, et traiter l’homosexualité et la bestialité de façon légère », ironise Swanson. « Je me demande si le parent moyen qui va voir La Reine des neiges pense ainsi. Je me demande s’ils rentrent dans le cinéma en se disant « ouais, que mes enfants de cinq et sept ans soient endoctrinés le plus tôt possible ».
« Combien d’enfants sont traînés voir ces choses et combien de chrétiens les emmènent voir La Reine des neiges, produit par une organisation (NDLR : Disney) qui est probablement l’une des plus pro-homosexualité de notre pays ? » s’est-il exprimé. « Sans être partisan de la théorie du complot, je me demande s’il n’y a pas quelque chose de maléfique à l’oeuvre. Si j’étais le Diable, qu’est-ce que je ferais pour détruire un système social entier et faire quelque chose de vraiment très très maléfique sur les enfants de 5, 6, 7 ans des familles chrétiennes américaines ? Si j’étais le Diable, j’aurais acheté Disney en 1984, voilà. »
Oui, voilà : non seulement La Reine des neiges diffuse en douce la propagande homosexuelle, mais en plus Disney (qui vient de retirer son soutien financier aux Boy-Scouts of America pour leurs positions anti-gay trop fréquentes) est contrôlé par le démon depuis 1984 (c’est l’année de l’arrivée de Michael Eisner à la tête de la compagnie, et le début de son deuxième âge d’or – Aladdin, Le Roi Lion…). Cela pourrait être drôle, mais rappelons qu’en France pas plus tard qu’en février dernier, Civitas réclamait l’interdiction de la diffusion du film Tomboy de Céline Sciamma sur Arte pour cause de « propagande pour l’idéologie du genre ».
Si La Reine des neiges -qui sortira en DVD et Blu-Ray le 4 avril prochain en France- attire ce genre critique, c’est à cause de son énorme succès : plus d’un milliard de dollars de recettes sur la planète, plus deux Oscars (Meilleur film d’animation et Meilleure chanson originale) et un gros carton pour sa bande originale en plus. Si le film n’avait pas été autant médiatisé, Kevin se serait plaint d’un autre film à succès. Il pense quoi de La Vie d’Adèle ou des Garçons et Guillaume, à table !, d’ailleurs ?
Source : Premiere