La petite fille, âgée de 4 ans, est née dans le Mississippi (sud) d’une mère infectée par le VIH, le virus de l’immunodéficience humaine, responsable du sida. Elle avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa venue au monde, beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés à haut risque d’être contaminés.
Elle avait été traitée jusqu’à 18 mois, âge à partir duquel les médecins avaient perdu sa trace pendant dix mois et durant lesquels elle n’avait eu aucun traitement. Aucun des tests sanguins effectués ensuite n’avait détecté la présence du VIH. Son cas avait soulevé les espoirs des médecins qui pensaient qu’un traitement ultra-précoce des nouveaux-nés séropositifs pourrait permettre de les guérir.
Mais un test de routine au début du mois a révélé que la fillette avait des niveaux détectables du VIH dans le sang, associés à une quantité moindre de lymphocytes et à la présence d’anticorps liés au VIH. « C’est bien évidemment un rebondissement très décevant pour l’enfant, les médecins impliqués dans son traitement et les chercheurs spécialisés dans le VIH/sida », a regretté Anthony Fauci, directeur de l’Institut national de l’allergie et des maladies infectieuses (NIAID).
Selon le Dr Fauci, la petite fille est de nouveau soumise à des antirétroviraux et se porte bien. « Le cas de cet enfant du Mississippi montre que le traitement précoce aux antirétroviraux n’a pas complètement éradiqué le réservoir de cellules touchées par le VIH. Mais il pourrait avoir considérablement limité son développement et permis d’éviter qu’elle prenne des antirétroviraux pendant une longue période », a-t-il expliqué.
Source AFP