Queeramnesty, la section LGBTI d’Amnesty International, a lancé un appel pour la libération de Rosmit Mantilla, prisonnier d’opinion au Venezuela. Ce jeune militant de 33 ans est détenu depuis mai 2014 dans une prison des services de renseignements, à Caracas. Un juge doit prochainement statuer sur son transfert dans un pénitencier.
Mantilla est devenu député suppléant du parti d’opposition Volonté populaire aux dernières élections, le 6 décembre, largement remportées par l’opposition anti-chaviste. Il est aussi le fondateur du mouvement Proinclusión, qui réclame le mariage pour tous, devenant ainsi le premier élu ouvertement gay du Parlement national vénézuélien.
«Sous un gouvernement démocratique, mon fils serait en liberté», a déclaré sa mère au quotidien espagnol «El Mundo». Elle s’est dite fière de son fils, «qui nous transmet son courage, et qui malgré tout n’a pas perdu ses convictions».
Accusations douteuses
Les autorités accusent Mantilla d’avoir financé des protestation étudiantes contre le gouvernement socialiste de Nicolas Maduro au moyen de fonds étrangers. «Ce sont des accusations infondées, dont la motivation est politique. Il n’existe pas de preuve crédible des délits qu’on lui impute», souligne Amnesty.
Queeramnesty est particulièrement préoccupé par la santé du jeune homme, et les dangers que lui feraient courir une possible incarcération avec des détenus de droits communs. L’organisation invite ses membres et sympathisants à écrire aux autorités vénézuéliennes pour exiger la libération immédiate de Mantilla.
Source : 360