Pour se démarquer des autres candidats à la primaire de la droite, François Fillon mise tout sur l’électorat catholique et les anti-mariage gay. Mercredi soir pour son premier meeting de campagne, il a pu compter sur le soutien de l’association Sens commun, opposée à l’union de personnes de même sexe. Ce jeudi soir, il sera l’invité de la chaîne de télévision catholique KTO.
Mercredi soir, François Fillon tenait son premier grand meeting de campagne au Cirque d’Hiver à Paris. S’il est parvenu à remplir la salle, c’est en partie grâce à la présence de militants de l’association Sens commun, ce mouvement issu de la Manif pour Tous rattaché au parti Les Républicains. Alors que samedi dernier, seulement 600 personnes s’étaient inscrites à l’événement, qui pouvait en accueillir mille de plus, Patrick Stefanini, directeur de campagne de François Fillon, avait en effet demandé à son équipe de battre le rappel des troupes, selon un mail confidentiel révélé en début de semaine par Le Parisien : en établissant un contact avec Sens commun, mais aussi en relançant les contacts noués avec les paroisses.
- Réserver l’adoption plénière aux couples hétérosexuels, limiter l’accès à la PMA et interdire la GPA
Venus finalement en nombre, les proches de la Manif pour tous n’ont pas été déçus. Lors de ce meeting, aux côtés de Madeleine de Jessey, porte-parole de Sens commun et autre vedette de la soirée, le député de Paris a déclaré : « Après le vote de la loi Taubira, que j’ai combattue, j’ai immédiatement indiqué que, si j’avais la charge de la présidence, je proposerais au Parlement de réécrire le droit de la filiation. J’ai traité avec des juristes et des experts. Je propose un texte qui fige le principe qu’un enfant est toujours le fruit d’un père et d’une mère ». Avant de promettre, s’il est élu, de « réserver l’adoption plénière aux couples hétérosexuels, limiter l’accès à la PMA aux couples stériles et interdire la gestation pour autrui ».